comme je vous prie croire que vous et les vostres ferés eternellement.
Ce que je vous eusse dict moy-mesme, si mon desir de vous revoir
n’eust esté surmonté des justes causes qui vous doibvent empescher
de venir par deçà, lesquelles m’ayant esté représentées par le nunce
de Sa Saincteté, avec vostre lettre du Xllc de novembre, ont esté ju-
gées de moy si fortes et importantes, que je veulx estre maintenant le
premier à vous destourner de ce voyage, vous asseurant toutesfois
i que je ne vous sçais moindre gré de la bonne volonté que vous avés
monstrée de 1ne contenter en ceste occasion, que si l’eH’ect s’en es-
toit ensuivy', ainsy que _i’ay prié le dict s' Barberini vous dire, lequel
j’ay veu d’autant plus volontiers, que je l’ay recogneu tres ailectionné
à vostre contentement et service, digne d’estre aimé de vous. Je prie
q Dieu, mon Cousin, qu’il -vous ayt en sa saincte et digne garde.
` - ' HENRY.
' 1601. -- 16 DÉGEMBRE. — I". `
Orig. — Arch. de la ville de Soleure. Copie transmise par M. l’ambassacleur de France en Suisse.
i A N-OS TRES CHERS ET GRANDS AMYS, ALLIEZ ET CONFEDEREZ LES BOUR-
GUEMAISTRES, ADVOYERS, AMANS, CONSEILS ET COMMUNAUTEZ DES
TREIZE CANTONS DES LIGUES DES HAULTES ALLEMAIGNES. _
Tres chers et grands amys, alliez et confederez, Nous avons tant de
desir de voir arrester et conclure la continuation et renouvellement
de nostrei ancienne alliance, amitié et confédération, qu’aussy tost
que nous avons entendu llacheminement qui y avoit esté donné par
les s" de Sillery et de Vic, nous avons faict partir nostre tres cher et
amé cousin le duc de Biron, pair et mareschal de France, gouverneur `
et nostre lieutenant general en Bourgogne, pour y mettre la derniere
, main. ll a charge de nous de vous visiter de nostre part en personne
et par lettres, et vous exposer plus particulierement l’afl’ection et
bonne volonté que nous vous portons, et l’estime que nous liaisons
de la valeur et generosité dont vostre nation est recommandée. De
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LETTRES MISSIVES