_ [1601.]- ng O'(lTOBP«E._ `
_ Origi autographe. — B. N. Fonds Bethune, Ms. B128, fol. 27.
[A LA MABQUISE DE VEHNEUIL.]
Mon cher cœur, Vous m’avies tant promis d’estre sage, que vous
ne pouves doubterque le style de vostre autre lettre ne mlavt offense.
`Je la vous porteray, et vous jugeres que je n’en pouvois attribuer
la cause au jubile : çaeste la crainte que j’ay tousjours eue de vostre
manque d’amour, qui 'm’a rendu plus facile à y rapporter vos promp-
titudes. J e vous l’ay.dit souvent, non comme pointilleux, mais comme
le craignant plus que la perte de ma vie. Rapportes donc cela à mon
extresme passion, non à avoir envie de vous manquer. Dieu nfenvoye
plustost la mort! Je vous eusse envoye m' de la Riviere, mais il- a i
fallu qu’il soit demeuré pour pourveoir à mon iils, qui a tary sa
nourrice. Apres `disner il partira, et sera demain à vostre lever. Man- i
des-moy quand vous aures achevé vostre jubile et quand vous vou-
dres me voir ; ce que je desire extresmement pour vous tanccr bien.
Bonjour, le tout à moy. Je te baise un million de fois. Ce x1x"‘° oc-
tobre. i
. [1601.]-23 OCTOBRE. ~
Orig. autographe. — - Collection de M. F. Feuillet de Couches. '
' [A LA REINE.]
- Mon cœur, .l’ay este tout voir, mes ouvriers ; demain matin je voir-
xray m" le chancelier et ceux de mon conseil ; et si jay Iaict de bonne
heure, je ni’en retourneray demain mesme, 'sinon jeudy, comme je
vous llay promis. Brandyne a dict icy merveille et s’en est alle trouver
, l’arcl1iduc. Jouanniny m’est venu faire une plaincte de vous, je la re-
. meets à vous la dire. Il faict fort fascheux à Paris ; mais que vous y
soyes, il ne me faschera pas tant, car je vous meneray par tout. Bon
soir, mon cœur, je vous baise cent mille Fois. Ce XXIIJC octobre.
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DE HENRI IV.