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_ DEHENBI IV. 503 faire ceste grace devant la delivrance de ma femme, comme ont faict d’autres. Mais Dieu ayant exaucé mes vœux si heureusement qu’il _ a faict, comme je'l'attribue au soin extraordinaire qu'il a manifesté avoir, depuis mon advenement_à la Couronne, de la conservation d’icelle,. et aux sainctes et devotes prieres que Sa Saincteté y a. em- ployées, ainsy qu’il luy a pleu souvent me faire sçavoir, je desire aussy recognoistre envers .l’un et l’autre, tant qu’il m’est possible, les obligations que je leur en ay, vouant, et desdiant dés a present ceste leurcreature au service perpetuel de sa majesté. divine, du Sainct Siege et de Sa Saincteté izfà quoy je me prometsqu’elle reussira plus heureusement, si elle est honorée de la saincte benediction de Sa Saincteté, au dict baptesme. Car je croy—qu’elle ne luy sera moins prospere qu’a esté à moy-mesmes celle que Sa Saincteté a espandue sur moy, quand elle m'a ouvert les portes de l’Eglise, qui a esté la source de toutes les graces et faveurs signalées et indicibles que Dieu a si largement departies à mon Royaume et â moy. Vous adjousterés à cela tout ce que mes dicts cousinset vous jugerés estre propre pour mieux exprimer et faire recevoir ma bonne .intention.'Vous adviserés aussy avec mes dicts cousins ce que vous aurés a dire à Sa Saincteté pour luy faire trouver bon le choix que j’ay faict du dict grand duc et de la duchesse de Mantoue pour liaccompagner en ceste action, ayant voulu les preferer aux `autres, pour donner contentement à la mere, qui m’en a supplie ; laquelle honore le premier comme son pere et aime l’autre comme sa chere soeur. Et sçaurés, encores que __ie ne doubte point que Sa Saincteté n’ayt agreable mon eslection, toutes- fois que je n’ay voulu la faire scavoir au dit duc ny à, la dicte duchesse jusques ce que Sa Saincteté enst declaré sur ce son intention, pour tousjours luy rendre plus de respect et honneur. A ceste [in, je vous ` adresse les lettres, que j’escris aux autres,‘lesqîuell'es vous ferés tenir -à Florence. et à Mantoue par gens que vous envoyerés exprés en mesme temps, en l’un et l’autre lieu, par lesquels vous leur ferés eng tendre ma volonté et tirerés parole de la leur. Mais il faudra, s’il est possible, convenir avec Sa Saincteté du temps quelle envoyera par