reparer ceste injure, mais je suis resolu de ne la soulirir pas, qu’elle
ne soit bien satisfaite. ll n’y a point encore d’advis~ bien certain du
dessein du prmce Doria, mais Pll1Sqll1l est en mer, 1l y a apparence
qu’il se vouldra advancer d’executer son entreprise, avant que le
temps luy soit plus contraire. Clest ce que nous avons icy de nouveau
pour ceste heure. S’il en survient davantage, je continueray de vous
en faire part. Les meilleures que je puis attendre, c’est la continua-
tion de vostre disposition, et vostre acheminement pour vostre retour
de deçà. Sur ce, je prie Dieu, mon Cousin, vous conserver en sa saincte
garde. Escript a Paris, ce i11j° aoust 1 Go 1 . _
HENRY. i
ronoer.
` 160].-12 AOÉT.
Cop. — Biblioth. de M. Monmerqué, Ms. intitulé Lettres à Fanabassadcxtr du Levant.
[A M. on neuves.]
Mons' de Breves, Un gentilhomme Siennois nomme Lezziny se
trouve prisonnier à la porte du Grand [Seigneur] et rn’est recom-
mandé de mes plus speciaux serviteurs. Mon oncle le grand duc de
Toscane, [qui] luy a donne mille sequins pour la rançon de un sien
un soir avec quelques gentilshommes fran- couru et ne se fust saisi du neveu de Yam-
çois, les Espagnols leur dirent des injures bassadeur et de ses compagnons, violant
et jetterent leurs habits dans l'eau. Les luy-mesme par cette action le droit invio-
François, irritez de leur insolence, les lnble entre les ennemys mesmes, soubs
chargerent àeoups d’espée, ct nonobstant pretexte de contenter ceste populace.--
leur nombre et leur resistance, en tuerent Le Roy, adverti du procedé des Espagnols,
deux, en lilesserent dautres, et apres ga- luy commande de se retirer sans prendre
gnerent le logis de Yambassadeur `de congé du roy d’Espagne ...... Sa Majesté,
France. Le peuplesestant attroupé avec pour tesmoigner son indignation, interdit
armes, à la suscitation des parents de ceux cependant à tous ses sujets le commerce
qui avoient été tuez, estoit en termes de d’Espagne.» (Hist. de Henry le Grand,
forcer le logis de Yambassadeur, sans nul Paris, 1653, p. 298.) On verra ci après la
respect du droit des gents, si l’alcade (qui suite de cette allaire. '
. est le magistrat de la justice) n'y eust ac-
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LETTRES MISSIVES