sant au nombre que je vous ay ordonné,. comme aussy que l'on licencie celles du s' du Bourg et du chevalier de Montmorency, et que _
l'on face fournir le pain aux compagnies duregiment de mes gardes
_ et de celuy de_s Corses ; ce que vous ferès entendre à m' le Connes—
table, affin qu’il le trouve bon. Toutesfois il me semble bon que s’ils
font leurs monstres comme nous l’avons ordonné, qu’il ne leur fau-
droit fournir du pain, ou que l’on accommode m' de Lesdiguieres avec
les depputez de mons' de Savoye, ce que je veux croire qui se pourra,
si mes serviteurs s’y employent comme ils doibvent. Pour le voyage du
sieur de Gastine en Suisse, puisque rien ne presse, je trouve bon de _
mettre la resolution de cest affaire—là jusques à l’arrivèe du s' de Vi11è
roy,' qui sera icy à la fin de ce mois. Pour ceulx de Geneve, ils m’ont
escript cela mesme que m' de Sillery escrit_qu’_ils ont faict à m' le Con-
nestable, par leur depputé, qui est icy, lequelije vous renverray, afhn- I
que vous leur faciès entendre ce qui a esté traictè avec mons" de
Savoye, et qu’ils se resolvent à faire ce qu’ils doivent, affin que vous
puissiés mettre l’ordre qui est necessaire pour le bien de mon service
en ce pays-la. Quant ài Bourg, voyés sur l’estat `des fortifications que
je vous ay renvoyé, où l’on peut prendre encore deux mil escuz pour
travailler aux fortifications du dict lieu, car je ne suis pas d’advis que
fon touche a ce que _i’ay ordonné pour Barrault ny pour Exiles. Pour
les munitions qui y sont necessaires, je m’en repose sur vous pour y
pourveoir comme vous verres à propos pour mon service. M" le ma-
reschal de Biron ne m'a rien mandè que les chefs qui sont sortis de
Bourg se soyent efforcez daccroistre leurs troupes et lever de nou-
veaux soldats pour mener en Italie, ce que je ne veux que l’on souffre.
Mon advis n’est point de mettre la Bresse en la generalitè de Lyon,
ains la laisser en celle de Bourgogne, mais bien qu’elle ressortisse en
la court des Aides à Paris, comme nous l’avions resolu ensemble...Ie
I suis bien aise que vous ayès pris reglement avec ceulx de mes comptes,
comme aussy que vous vous assembliès au_iourd’huy avec le cavalier
' Vinta, et que demain vous faciès de mesme avec ceux de mes Aides.
' Je me trouve toutdesbauchè d’un flux de ventre, et mé meine unpeu
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DE HENRI IV.