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DE HENRI IV.


, venue de Rome, et les autres meSmement meiii1¤¤¤èeS en vostre dicte lettre. Jlay este bien aise que vous ayes veu celle du cardinal d’Ossat, et les conjectures sur lesquelles est fondé le jugement qu’ils‘l’ont par ‘ dela de la rupture de la paix ; en quoy je ne recognois que des pro- positions bien incertaines, sur lesquelles ceux qui discourent des allaires d’autruy et en sont hors d’interest, mesme en ce pays-là où ils ont du loisir de restejfont ordinairement des predictions qui ne sont pas necessairement concluantes. Pour moy, e m’arreste tousjotus que je ne vois point pour eux un advantage si certain de la dicte rup—_ ture pour en attirer'su1 eux un reproche universel, comme ils ne l’ont ; pour le moins ils l’auront bien merite,. et crois plustost qu’au- trement ce grand bruit qu’ils en font faire à Home est pour essayer d’intimider le Pape et le persuader de presenter un nouveau traite ou de changer quelque chose en celuy qui a este l’aict.. Ce que s’ils en- treprennent, je suis bien resolu qu’ils cognoistront que je suis autant prince de parole, que le duc de Savoye ne l’est point du tout. En sup- putant le temps que le cardinal Aldobrandin s’est deu rendre prés de luy, je calcule que vous devés avoir au_iourd’l1uy 011 demain de ses nouvelles, par, lesquelles vous seres resolu de ce qui se devra attendre de la negociation qu’il aura l’aicte._.l’ay veu la response que vous aves Iaicte a mon cousin le duc de Biron, que je trouve fort bien eonsideree, pour n’estre_point trompe de ceux de la citadelle de Bourg ; et trouve Iort bonne llouverture que vous aves laicte, de leur faire le prest de cinq ou six mil escuz, qui sera peut-estre le plus fort argument dont l’on se peut servir pour leur persuader de remettre la placel. _ _ ur la Provence, puisque les principaux manquemens estoient de canons et munitions d’armes maintenant u’ils auront la rovision ue i il P CI vous leur en aures faicte, ils devront estre plus asseurez, mesmes les ` troupes y estant retournées en garnison, comme _i’ay sceu par les lettres ` i Cet argument n’eut pas plus de force que n’en avaient eu la lettre du Roi et le sur M. de Bouvens, gouverneur de la cita- siege du maréclial de Biron. Voyez} ci-des- dclle de Bourg pour le duc de Savoie, sus, page 351.