j’ay esté marry, et ne Iaut pas que ce Seigneur ny les siens estiment
qu'il ayt pris ceste charge par mon commandement, `ny aussy que la
presence et conduicte du dict duc rende la dicte armée imperiale
plus puissante et heureuse que devant, n’ayant mené avec luy que
des Lorrains, encore en petitnomhre. Ce sera ce que vous en dirés
par delà, si vous en parlés, et non autrement. Au demeurant, le traicté
de la paix d’entre le roy d’E spagne et la royne qui avoit
esté intermis et delaissé pourne s’estre pas leurs depputez accordez
de leur rang, commence à se renouveller, tellement que je crois qu’il
seconclura et resouldra ceste fois ; car les parties yxsont tres disposées
et aflectionnées davantagen
. Il y a un Anglois qui,-ayant esté en Perse, a pris charge du So-
phy de visiter tous les princes chrestiens [les priant] de s’unir et en-
tendre avec luy pour faire la guerre au dict Grand Seigneur. Il faut
croire que le dict Anglois n’a entrepris cette negociation sans le sceu
de sa souveraine. Il estoit nagueres vers l’Empereur, et doiht aprés
_ fondre en Italie, pour delà venir en Angleterre eten mon Royaume ;
dont vous ferésvostre proüt, toutesfois avec telle discretion qu’il faut
que ce Seigneur et ses ministres soient advertys de l’ofHce qu'ils re-
çoivent par l’entremise du dict Anglois, et que mon nom n’y soit mis
en jeu. Le dict Anglois à passé par Moscovie, où il a esté retenu
comme prisonnier quatre ou cinq mois ; ainsy que m’a rapporté un
qui estoit en sacompagnie ; tellement que ce Seigneur pourra avoir
esté adverty par ceste voie-là de sa legation et de son voyage. Jeiprie
Dieu, Mons' de Breves, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à
Chambery, le xgux° jour d’0ctohre 1600., l V
_ . HENRY.
" \,., _ _i 1600. —Q 31, OCT(IBBE.
a Cop. — Bibliotb.`de M. Monmerqué, Msdintitulé Lettres à Tambassadcur du Levant. i
— [A DE BREVES.] . `
Mons' de Breves, Depuis mon autre lettre escripte, j’ay receu lai
` votre du X° de septembre, et ay sceu que les Portugais, qui, depuis que
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LETTRES MISSIVES