present, sans considerer combien j'aurois de subject de la faire mal-
traicter, veu la rebellion de son mary, qui est tousjours pres le duc
de Savoye. Je vous prie dejla faire venir par devers vous et luy faire
une bonne reprimande de-son impudence, luy commandant de faire
retour en tel lieu que l`0n ne la voye plus. Sur ce, je prie Dieu
qu’il vous ayt, mon Cousin, en sa saincte garde. Escriptïau _camp de
Chamoux, le x° septembre 1600. .
I v HENRY. _
Q A i ‘` ma unurvxttr.
i' U y 'l600. — 1 1 sE1>rEMBaE.——l'°. A
Cop. — Biblioth. de M. Monimerqué, IMs. intitulé Lettres l'amba.ssadcitr du Levant. `
- I- (A M. DE BREVES.]
E. Mons' de Breves, J'ay diH’eré de vous renvoyer vostre secretaire
- Pietrequin et le truchement Ollivier jusques à‘ceste heure, qu’ils
m’ont faict supplier de .les depescher, allin de n’estre prevenus de l’hy—
ver et des mauvaises marées, pour vous aller rendre compte de la
charge que vous, leur avés commise par deça, pour laquelle, en ce
qui regarde vostre particulier, je me remettray au dict Pietrequin à
vous faire entendre la resolution qui aeste prise par ceux de mon i .
conseil, à laquelle je desire "que vous vous accommodiés. de suis
bien marry qu’il n’y’a eu moyen de vous donner _plus de contente-
' ment, comme j’eusse bien voul_u ; maisles despenses qu’il me faut
faire pour mon mariage et pour le renouvellement de nos alliances
- des Suisses, et cellesdecette guerr’e de Savoye, m’ont empesché de
vous `traicter si favorablement que j’eusse desiré et que je cognois
que vos services meritent. Par tant, prenés patience en attendant
mieux. ’.l’ay fait expedierau dict Pietrequin un brevet de cinq cens
escuz de pension sur les deuic pourcent qui se levent sur les mar-
chands trafliquant par delà sous la baniere de France, aflin de luy
donner moyen d’apprendre la langue turquesque ; et quant au dict tru-
chement Ollivier,. je luy ay lait encore donner trois cens escuz comp `
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LETTRES MISSIVES