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DE HENRI IV.
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. ‘ - ANNEE 1000} _ . U 1.600. -.7 `JANVIEB. . Cop. — Biblioth. de M. de Monmerqué, Ms. intitulé Lettres à lumlbassazleur du Levant. i _ A (A M. on BREVES.]-- ` Mons* de Breves, Je feis response âr vos lettres du XV 1°.(l7OCÈOl)I’B, le Xlllle du mois dernier passé. Depuis j’ay receu celles du xxxe du. dict mois d’octobre, par laquelle j'ay esté tres ayse de la victoire que vous avés gaignée contre les poursuictesdes Angloispour la conser- vation de ma baniere, qu’il faut dellendre et maintenir sans respectde qui que sa soit. Betirés donc, envoyés et faictes chaudement executer les mandemens. de Sa Haultesse pour ce regard, et si vous avés ad- vancé quelque argent pour cest allaire, je commanderay à ceux de I mon conseil d’y avoir esgard et y pourveoir comme il sera trouvé rai- sonnable ; vous repetant que vous m’avés laict service tres agreable. ll ne faut pas aussy que nous esperions d’avoir reparation des vole- ries et cruaultez qu’exerc ent les dicts Angloisgny sur mes subjects, ny autres, par la voie de- la `justice ; car ils n’en font du toutpoint en Angleterre de clioses semblables, tant ils sont accoustumez à la piraterie, delaquelleiles grands mesme font estat et senrichissent. Par tant il faut que nous advisions ety pourvoyons de nous-mesmes. Pour ce faire, j'ay deliberé me faire fort par la nier le plus tost que je pourray ; c’est le plus seur remede que je puis y appliquer. Ce pendant, employés par delà ceux que vous jugerés estre plus pro- . pres, soit pour en demander_ justice à ce Seigneur et à ses minis- tres, ou par telle- autre voye que vous cognoistrés estre lameil- leure ; car puisque les dicts Anglois nous font le pis qu'ils peuvent, il A faut s'en revancher et ne les respecter ny espargner aucunement. Le duc de Savoye arriva auprés de moy le xvn° de decembre et est en- i