J ’a—perçois bien que vous avés encore de l’Espagnol dedans le ventre.
Et qui donc voudroit croire que ceux qui ont exposé vie, bien et estat
et honneur pour la delfense et conservation de ceRoyaume seront
indignes des charges honorables et publiques, comme ligueurs per-
lides et dignes qulon leur couruslz sus et qu’on les bannisse du
Royaume? Mais ceux qui ont employé le vert et le sec pour perdre
cest Estat seroient veus comme bons F rançois, dignes et capables de
charges! Je ne suis aveugle, _j’y vois clair ; ja veux que ceulx de la Re-
ligionyvivent en paix en mon Royaume et soient capables d’entrer aux
charges ; non pas pour ce qu’ils sont" de la Religion, mais d'autant
qu’ils ont este fidelles serviteurs à moy et à la couronne de France.
Je veux estre obeî, que mon edict soit publié et execute par toutmon
Royaume. Il est temps que nous tous saouls de guerre, devenions sages
ai nos despens. - ‘
` 1599. — li Novrzmsnr.
i i Orig. — B.‘N. Fonds Béthune, Msi. 8851, fol. 77. `
. . 1 A MON COUSIN MONS" DE BOISDAUPHIN, i - , MAREECHAL DEJ FRANCE. i ' Mon Cousin, Il est besoing que vous vous rendiés au plus tost par deçà pour recevoirmes volontez et- commandement sur le voyage au- quel je vous veulx employer en Allemagne. Par tant, je vous prie me venir trouver incontinent. Vous entendrési de ce porteur ce que l’ona peu faire pour vous sur le subject de vostre lettre du XXV1J€idU-PQSSOQ et lorsque vous serés_icy,, lion advisera s’il y aura moyen defaire mieulx. Venés donc leplus tost qu’il vous serapossible, car il est temps que vous parties, et mon service le _req_u_iert : et sur ce, je prie Dieu, mon Cousin, q u’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à `S‘-Germain. en Laye, le llljc jour de novembre 1599. . `. — HENRY. Il i 'DE NEUFVILLE.