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satisfaict ny obey ; et mettés par toutes vos lettres enjeultousjours nou- velles remises et excuses, par ou je reeognois que vous n’avés'pas trop envie de revenir. S’il estoit ainsy ; pourquoy m’avés-vous demandé congé? Or resolvés vous de faire l’un ou l’aut1 e, aflin que j’en sois resolu une lois pour toutes ; et si vous desirés sçavoir mon intention, c’est' que vous quictiés la place à Cocquerel, et que vous en veniés me trouver. Aussy ay-je deschargé mon estat de Pentretenance de l’ambassadeu1 de delà, et n’y ay employé que celuy 'd’un agent, i croyant quevous en partiriés aussy tost que vous auriés vostre congé et la lettre que j’ay sur ce escriptea ce Seigneur et à son premier bacha. Resolvés-vous donc à cela, et lerés chose qui me sera tres agreable : priant Dieu, Mons' de Breves, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript a Orleans, le xxiuf juillet 1599. ' A, HENRY. N I [1599.] — 28 JUILLET. i Orig. autographe. — BJN. Fonds Béthune, Ms. 9069, fol. 3. A MON COMPERE LE CONNESTABLE DE FRANCE. . A Mon compere, Ayant sceu que vous estes à Paris, je vous ay de- pesché ce lacquais, pour vous dire comme je suis venu faire un tour jusques icy, d°0uje pars demain matin pour aller coucherà Orleans, et le lendemain à Blois, Dieu aydant, où je vous prie de vous rendre aussy tost, et ou nous mangerons les meilleurs melons et fruicts du monde`, et y passerons aussy _bien nostre temps. Mais souvenés—vous aussy d’a1nener avec vous, soit par amour ou par force, le levrier, car il est de trop bonne compagnie pour le laisser là, et avec-luy Sainct— Victor avec ses chiens`; car autrement, durant nostre absence, il rui- neroit toutes nos garannes d’alentour de Paris et prendroit toutes nos perdrix. Je, vousiprie, mon compere, de haster vostre venue, asseuré que vous serés le_bien venu et veu de moy, qui vous `aime comme vous le sçauriés souhaiter. Bonjour. Ce mercredy matin, XXV1lJçjUlll€`iL, au bois Malesherbes. — I __ HENRY.