estoitpour lors surchargé d’all’aires et d’alllictions en son Royaume ;
et soul)s pretexte de luy laire service, ainsy qu’il est fort lnienprouvepar
les lettres du duc de Savoye à mon dict frere le roy Henry troisiesme.
Quant a debattre et vouloir contester mon droict sur le dict marqui-
sat, ciest proprement cliercller querelle avec- 1110y, et sans raison Vou-
loir donner des embarras inutiles à nostre Sainct Pere le Pape, qui
se Veut bien employer à nous moyenner et mesnager un accommode- .
ment. Evitons, croyés—moy, telles contestations pour toutes les sortes
d’inconveniens qui en peuvent advenir. La justice de ma cause me
doit fermement asseurer en l’issue d’icelle, ainsy que de toutes les
aultres que _i’ay eues à desmesler, et dont la protection de Dieu m’a
• fait Sortir à IDOD honneur. Faites doncques que mon frere de Savoye
me rende le mien, allin qu’il retrouve le sien que je garde, et que
nous puissions vivre en bons voisins, freres et amys. En tous les cas
je vous prie de lever toutes les esperances que l’on pourroit luy avoir
données contrairement à mes intentions, dont je ne me relasclieray
cinge, cousins germains dela dicte Agnez, cl’Ita]ie, lesquels ont esté pere et mere de
dampnée, seche et dure personne, _qui Beatrix de Savoye, comtesse cle Provence,
tlespouilla et molesta autant qu’elle put dont la fille Marguerite espousa le grand
despouiller et molester, durant toute sa roy saînct Louis.»
vie, ses uniques et seuls cousins du mesme Le baron des Alymes, qui a mérité le
sang, les seigneurs de Lucinge et d’A- surnom de docte, compose plusieurs ou-
rentlion, de qui nous sommes extraicts en vrages, imprimés à Paris, à Lyon et à
lignée directe, ainsy qu'il est asse}. re- Chambéry, dont les titres se trouvent dans
cognu par les deux maisons royales de Guichenon (Histoire de Bresse et de Bugey,
France et de Savoye, de quil nous rece- p. ilio), ainsi que dans le Mémorial de la
vons le cousinage en toute occasion pa- noblesse (lieu cite). On* verra ci—après la
tente ; Cette mauvaise comtesse de Fan- part que prit le baron des Alymes dans
cigny ne laissa qu’une lille, appellée les négociations entre le roi de llrance et
Beatrix, et qui espousa en l'annee 12ltl le duc de Savoie. Le desaveu qu’il reçut
Guy de Bourgogne, daulphin de Vien- de ce prince lindigna au point qu’il quitta
nois .... La dicte Agnez avoit eu pour la Savoie pour aller terminer ses jours
tante paternelle la digue et venerable dans les terres qu'il possédait en Françe,
Marguerite de Faucigny, femme de Tho- après avoir adresse à Emmanuel une lettre
mas, comte de Savoye, Maurienne et « ecrite, dit Guiehenon, d’un style qui ne
Piedrnont, vicaire imperial etîmarquis- sentoit point le sujet.»
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DE HENRI IV.