les vexations que vous recevés de luy et de sesigens depuis nostre
traicté de paix ; à quoy il nous avoit donné telle esperance de satis-
faire, que nous nous promettions que vous en seriés bientost delih—
vrez. Toutesfois nous avons appris le contraire, tant par vostre depputé
le s’ Dauphin, que parvos lettres _datées du premier de cemois, dont
nous sommes tres desplaisans. Neantmoins nous ne pouvons Croire
que le dict duc entreprenne contre vous par voye de faiet et à descoug
vert ; saichant qu’il contreviendroit au dict traicté et qu’il commence-
roit un jeu qu’il-ne termineroit aprés quand il vouldroit. Car estant
nostre foy obligéeà vostre protection, tout ainsy que estoit celle des-
Roys nos predecesseurs, nous 118 vous abandonnerons poinot. Nous
vous prions de le croire ainsy, et par tantlseuleinent vous garder d’estre
surpris et d’estre davantage molestez en general et en particulier, du
moins jusqu’à de que nous voyons ce quiresultera de la poursuicte
que nous faisons pour avoir raison et justice de nostre marquisat de
Saluces. Car ce succés, que nous avons fort à cœur, donnera regle à
plusieurs-. choses qui n’importent—_moins_ à la seureté de vostre ville
que au repos de nostre Royaume, comme nous avons faict dire a vos-
tre dict deputé : priant Dieu, Tres cherset bons amys, qulil vous con-
serve en sa saincte et digne garde. Escript à Fontainebleau., le der-
nierjour de may 1599. . ~
1 l ‘ HENRY.
° `_ i I nn NEUFVILLE.
' 1ï599.—31 MAI. —D/‘“°. j,
Orig. autographe. — Cabinet de M. de Machault d’Arnouville.
p [A MARESCOT.]
Mons" Marescot`, Pour ce qu’il y en a quelques—uns qui par malice
ou aultrement font courir un bruict fort prejudiciahle à la religion
catholique : que une nommée Marthe Brossier, de Romorantin, est _
demoniaque et ayant esté adverty que vous l’avés veue et visitée, avec
d’autres medecinsde l’université denia vi-lle de Paris, je vous ay bien
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DE HENRI IV.