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DE HENRI IV.


en general, mais aussy leurs alliez et confederez ; et aves raison de croire que la ville _de Geneve estoit de ce nombre, d’autant que ce a aussy esté nostre intention de l’y comprendre ; esperant que la dicte paix produira tous les bons et favorables effects au bien et utilitédes dictsicantons, et que particulierement vous vous en ressentirés, pour l’amitié que nous vous portons. Nous avons’aussy pris enbonne part i ce que vous nous aves remonstré pour ce qui fouche les-trois bail- _ liages que vous rendites, il y a trente ans, _.au pere du duc, de Savoye, et la crainte que vous avis de quelque sinistre accident à la dicte ville . de—Geneve ; lequel vous apprehendez par les deportemens du dict I duc. Et parce que nous desirons vous faire paroistre en toutes choses combien vostre repos nous est cher et recommandé, _nous ferons voir . les traictez et conventions faites avec vous, aflin de vous donner pour ce regard tout le contentementraisonnable qu’il_nous sera possible : de quoy le s' de Mortefontaine, conseiller ennostre conseil d’Estat et nostre ambassadeur par delà, traictera particulierement avec vous ; ` ayant deliberé d’envoyer bien tost vers le dict duc de Savoyeun am- bassadeur expres pour faire tous oflices envers luy denostre part qui - seront necessaires pour procurer et advancer vostre bien et contente? ment autant —qu’il nous. sera possible ; faisant cognoistre au dict duc que nous vous tenons pour nos bons amys et alliez, et questans joincts et unys d’amitié et d’alliance avec vous, nous desirons vous maintenir et avoir esgard atout ce qui vous touchera, et qu’il ne soit rien alteré au prejudice de la tranquillité publique, ainsy que vous cognoistrés par effect : et à tant, nous prierons Dieu ; Tres chers et grands amys, alliez et confederez, qu’il vous ayt en sa tres saincte et digne garde. I Escript à Paris, le XVlJ° jour de fevrier 1599. ~ N . HENRY.- ne zmm=v11.x.1-1. LETTRES DE HENRI KV.—V, 13