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DE HENPÃI IV. 953 nous, et jugé avec eulx devoir estre traicté et puny comme_ un crime I i tres enorme et un attentat faict à nostre auctorité par la seule consi- cleration de nostre service, nous avons advisé vous en renvoyer et commettre la cognoissance, afiin d’y pourveoir par la voie de la jus- tice comme il convient : au moyen de quoy nous vous mandons et ordonnons, sur tant que vous atïectionnés. la conservation de nostre auctorité et estes_ obligezasde faire justice à nos subjects, demhrasser viivement la punition de ce crimeet y user de toute la diligence et . severité requise, aflin que noussoyyons satisfaicts, et que l’exemple qui s’en ensuivra serve à Yadvenir de regle et de terreur à tous aultres ; s car en vain employeronsmous nos armes pour nous taireirecognoistre et obeïr par les premiers He nostreilïoyaulme, comme Dieu les a encores favorisées a present en nostre duché de Bretagne`, si` elles n’estoient secondées par nos otticiers auxquels nousavons confié Padministration ide 'nostre justice pour reprimer Yaudace et temerité de ceulx qui coinmettent semhlables forfaicts. Partant, nous vous 'com- 1 mandons derecheI"‘d’en 'faire vostreplain debvoir ; mais d’autant que nous avons recogneu que nos olliciers de la justice du siege de ceste dicte ville d’Angers, où le delict a esté commis, ont Iaict peu de compte d’y pourveoir, comme ils estoient tenus de taire, et que nous rfaurions pas occasion d’esperer qu’ils iacent mieulx à l’advenir, nous voulons que vous commettiés et envoyés exprés sur les lieux un des conseillers de nostre court de Parlement pour en informer ; et si c’est chose que vous ne puissiés faire si promptement qu’il est necessaire pour en faire la'justice aussy diligemment que nous-vous le mandons, vous adviserés d’y employer lesotticiers du plus prochain siege, comme sont ceulx de nostre ville de Tours, alim que la justice s’en ensuive telle qu’il est necessaire pour reparer et chastier l’injure et oftense faicte à nostre auctoritéen la personne du dict s' du Plessis, et obvier aux accidens que Yimpunité d’un tel acte pourroit engendrer, tant pour la suicte que pour Yexemple et consequence d’iceluy ; dont il est certain qu’il feust sorty des eiiects tres prejudiciahles à nostre service, si ceulx qui y ont interest n’eussent esté retenus de la reverence de _ LETTRES DE HENRI IV.-- IV. ISO