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LETTRES MISSIVES

teur mon maistre d'hostel la Clielle, d’envoyer par luy au dict s' de Chanvallon une procuration en la forme qu’il convient, pour declarer en jugement de vostre part ce qui a este faict en l’assemblee qui a este faicte, afiin de terminer ce fascheux afiaire ; et vous me redoubleres le contentement que j’ay de la franchise et alïection dont vous y aves procede, ainsy que vous dira plus à plein le s' de la Clielle, sur lequel. je me remets : priant Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde.

HENRY.

1598.- 1er Avril.

Orig. - B. N. Fonds Béthune, Ms. 9068, fol. 11 recto. Cop.—Suppl. Fr. Ms. l909-2.

[AU CONNÉTABLE.]

Mon Cousin, Je m’attendois tousjours bien que vostre presence en ma frontiere rasseureroit un chascun, et seroit cause d’y remettre toutes choses en meilleur estat qu’elles n’estoient, comme j’ay apprins par vostre depesche du XVIIe du mois passe estre advenu ; de quoy _j’ay receu grand plaisir, et me semble que vous ne pouvies pas mieux faire que de pourveoir aux villes de Boulogne et Monstreuil (ainsy que j’ay veu par les estats que vous m’aves envoyez) que vous aves faict. Mais je vous prie de recommander si expressement au general des vivres et a tous aultres que besoing sera la conservation des bleds que vous aves faict mettre auxdictes villes, que à l’advenir il n’y soit touché sans mon exprès commandement. Nous vous avons envoyé les chevaulx d’arti]lerie dont mes precedentes faisoient mention, et esperevous ramener le reste moy-mesme dedans peu de jours, car je tiens mes affaires de deçà pour achevées, puisque mon cousin le duc de Mercœur est aupres de moy ; car je fais compte de partir d’icy dedans cette semaine pour aller à Nantes, où, quand j’auray donne ordre à la garde et seurete du chasteau, fauray achevé ce que j’y ay à laire. Je pourray apres faire un tour à Rennes, pour faire passer les dicts edicts qui