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DE HENRI IV. 915 — 1598. — A mms. —I‘°. Orîg. -- B. N. Fonds Béthune, Ms. 9057, fol. 28. Cop. — Suppl. fr. Ms. 1009-2. [AU CONNETABLE.] i Mon Cousin, Mon cousin le duc de Montpensier et le commandeur de Chate m'avoient donné advis de l’arrivée des vaisseaux qui sont U abordez à Calais, quand le commissaire Bozel m’a apporté vos lettres i avec le mesme advis par lequel _j'apprends que partie des vaisseaux et hommes ont esté perdus, et que ce qui est arrivé est en petit nombre, et d’l1ommes qui ne peuvent à present faire beaucoup de service. J’estimois que la descente des dictes gens de guerre se feroit pour la Bretaigne ; toutesfois, estant advenu le contraire, je crois que mes_ ennemys s’en veulent servir, plus pour conserver leurs places que pour entreprendre. Il ne fault neantmoins rien oublier de ce qui est requis pour la seureté et conservation des places de frontiere, comme je m’asseui‘e, mon Cousin, que vous ferés, et que sur cest advis vous aurés mande à tous les gouverneurs de se tenir sur leurs gardes, attendant que voussoyés sur la dicte frontiere, où je vous prie dei vous rendre au plus tost, 'et mander a tous ceulx qui sont destinez pour me servir prés de vous de s’y trouver aussy tost. Envoyés, ce pendant. le commissaire general des vivres et celuy qui a charge de fartillerie, pour faire tenir les magasins en l’estat qui est requis pour _ la conservation des places qui sont sur ladicte frontiere ; et d’autant que l’armée du duc de Savoye est occupée au siege d’Aiguebelle, ` comme j’ay appris par un courrier que le s’ de Lesdiguieres m’a envoyé, n’y ayant occasion qui puisse arrester mon cousin le mares— chal de Biron en Bourgogne, je vous prie le presser de s’en venir promptement en Picardie, ou je desire que vous acheminiés inconti— nent, me promettant que vostre presence asseurera les dictes villes de frontiere, par le moyen de l’ordre que vous establirés en icelles, et _ que les deniers que vous tirerés des assignations qui ont esté desti— 115.