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LETTRES MISSIVES
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y acquerir de l’honneur, comme il en a faict icy fort bonne pro- vision : et n’estant la presente pour aultresubject, jeune la vous feray pas plus longue : priant Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Paris, le dernier jour de janvier 15g8.»

HENRY.

' ronds?. [1598.] — 31 JANv1Ea.—II"‘°. Imprimé. — Histoire du cardinal de Joyeuse, par AUBBM ; Paris, 165à, in li°, p. 297. [AU DUC DE, PIN EY-LUXEMBOURG.] EXTRAIT.

J’ay envoyé les s“ de Bellïievre et de Sillery devers le legat pour s’aboucher en sa presence avec les depputez d’Espagne. L’Es- pagnol veut comprendre le duc de Mercœur comme leur confederé, ce que je ne consentiray jamais : je perdrois la Bretagne ; car, par ce moyen, le dict duc establiroit son usurpation mieulx qu’il a Iaict, et _ donneroit envie à plusieurs aultres de mes subjects de rechercher la mesme fortune et protection d’iceluy. Le feu Roy acheta cherement du duc de Montpensier le gouvernement de Bretagne pour luy donner. J’ay sceu que les garnisons des principales places que les Espagnols tiennent sur la France se sont mutinées depuis peu, et saisyes des-_ dictes places, et entre aultres de la citadelle de Calais : chose que l’on estime faicte à la main, et par l’advis du cardinal d’Austriche, pour s’excuser de les rendre, ou aprés en avoir accorde la restitution, en difïerer Yexecution, et enfin m’en priver. .I’ay esté adverty qu’ils font rechercher sous main la royne d'./Xngleterre pour l’accorder avec eulx sans moy par l’al}`riandise et ollre de Calais, à quoy ils sçavent qu’ellc aspire plus qu’à toute aultre chose, soit par eschange de Flessingue ou aultrenient. Ils font pareillement tout ce qulils peuvent envers les Estats pour leur faire croire que je veulx les abandonner, aflin de les distraire de mon amitié, et traicter avec eulx à part ; dont ils ont esté i esconduits jusques à present,