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LETTRES MISSIVES


1597.-- 12 DÉCEMBRE. - ` Cop. — Arch. nationales, sect. admin. Série I I, 1791. Registres authentiques de l’hôtel de ville de Paris, fol. 1li5 recto. A NOS CHERS ET BIEN AMEZ LES PREVOST DES MARCHANDS, ESCHE- VINS ET HABITANS DE NOSTRE BONNE VILLE DE PARIS. Tres chers et bien amez, C’est avec grand regret que si souvent V nous demandons vostre secours pour la necessite de nos ailiaires et pour remettre nostre Royaume et tous nos bons subjects en repos ; en quoy, comme vous pouvés cognoistre, nous n’espargnons nostre peine et nostre personne. Aussy nous avons receu tant de tesmoignages de vostre alïection et bonne volonté, que nous avons toute occasion de vous en louer et scavoir bon gré : ce que nous faisons comme à ` nos bons et loyaux subjects. Vous avés veu que Dieu a beny nostre labeur en la reprise de nostre ville d’Amiens ; en quoy vostre assistance, tant pour la solde et entre- tenement de DOS Suisses que pour le regiment d’inlianterie françoise, _ nous a esté tres utile. Maintenant nous avons deliberé nous acheminer en nostre province de Bretaigne, pour la mettre en liberté et la delivrer de Yoppression et servitude ou nos ennemys la tiennent, laissant aussy nos frontieres de Picardie et de Champagne si bien pourveues, que nos dicts ennemys ne puissent, en nostre absence, y faire aulcune entreprise dont ils puissent tirer advantage. Tous ces exploicts ne se peuvent faire sans une tres grande des- pense, a laquelle il nous est du tout impossible de satisfaire si nous ne sommes assistez de nos bons subjects et particulierement de vous, de qui nous desirons la continuation du paiement de vingt mil escuz par ` mois, qu'avés payez cy—devant pour nos dicts Suisses, durant quatre mois, et non plus ; esperans que Dieu nous fera la grace, dans le dict temps, de mettre à heureuse fin ce que nous avons entreprins en nostre dicte province de Bretaigne, et que nous n’aurons p_lus subject de vous rien demander à l’advenir. Nous vous requerons encor ce