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xii ~ SOMMAIRE HISTORIQUE ; h Castille joint au duc de Mayenne ; sont entièrement défaits et obligés de're- passer la Saône. La prise des châteaux de Dijon et de Talan est le résultat de ce brillant combat, dont les bons effets.sont augmentés par fhumanité de ' Henri IV et finhumanité du connétable de_Castille. Celui—ci seuretranche à Gray, tandis que le duc de Mayenne', de plus en plus irrité contre les Espa- gnols, se retire à .Châlon, et commence à traiter `sérieusement de son accom- modement. . ~ Le duc de Montmorency, qui n'avait pas encore vu le Roi depuis qu'il . était connétable, prête serment en cette qualité à Dijon, ou il rejoint S. M. Avec les autres parents de Charlotte de la Trémouille`, princesse de Condé, _ il présente au Roi une requête, par suite de laquelle cette princesse, détenue depuis huit ans comme accusée de lempoisonnement de son mari, est mise en liberté sous caution, pour comparaître quatremois après devant le_par— lement de Paris. M. d’Humieres est tué à 15 prise de Ham le 20 juin. Le comte de F uentès s'empare_ du Catelet, le 25, et, guidé par les conseils de Rosne, un des maréchaux de la Ligue, met le siége devant Doullens. Le — 'comte de Saint-Paul, le maréchal de Bouillon. et l'amiral de Villars veulent y introduire un secours avant larrivée du duc de Nevers, commandant de l'armée ; mais ils sont repoussés par Rosne, à la tête des Espagnols. Villars, blessé, tombe entre leurs mains et est massacré. M. de Damville, frère du connétable, le remplaça dans la charge d’amiral. La prise de Doullens suivit cette catastrophe le 31 juillet. Dès le 6 de ce mois le duc d'Aumale, accusé d’avoir attiré les Espagnols en Picardie et de combattre sous leurs ordres, avait été condamné à mort par le parlement et exécuté en effigie à Paris. Du Perron, arrivé a Rome le 13 juillet, y avait trouvé faffaire de fabsolution parfaitement préparée par l’habile d'Ossat._ Les Cambrésiens, ne pouvant supporter la tyranniede Balagny et les exactions de sa femme, s’oll’rent en- . tièrement à Henri IV, qui, à la persuasion de Gabrielle d’Estrées, gagnée par‘Balagny, refuse une offre si avantageuse à la France. ` L’armée royale entre en Franche—Comté, ou elle emporte _les villes de Rochefort, Pesmes, Arbois, et met la plupart des autres à contribution. Sa- lins est vainement sommé deîse rendre. Besancon paie une grosse somme, et s'engage pour une ïautre. Uintervention des ambassadeurs suisses suspend ` de ce côté leshostilités, aulboutide quatre mois d’occupation du pays. Dans l’Ouest le maréchal 'd’Aumont, après avoir pris Moncontour, met le siége devant Comper, place forte du comté de Laval. Il y reçoit une blessure, doI1t