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` DE HENRI IV. 871 prendre plus de confiance, _j’ay faict election de vostre personne, m’asseurant que je ne la pourray faire meilleure d’aulcune aultre. Pour ceste occasion je vous ordonne d’entrer en la dicte ville, et faire en sorte que vous soyés le plus fort, en sorte que vous ayés moyen de faire sortir le s' de Berticheres, s’il s’y trouve quand vous y entrerés, _ou n’y estant poinct, dlempescber qu’il n’y puisse rentrer, et vous _ m_ettre des lors en possession de la dicte charge ; ce que je desire bien qui se puisse faire sans rumeur ny esmotion dans la dicte ville, comme il sepourra laire, y estant aydé des liabitans d’icelle et de gens de guerrequi y sont, ainsy que je leur escris à tous de faire ; Faisant encore plus asseuré fondement sur vostre dexterité et prudence, ‘ avec laquelle je sçayque vous sçaurés bien conduire ceste allaire ; et 11`estant la presente _à aultre ellect, je ne la vous leray plus longue : priant Dieu, Mons' de Gondin, vous avoir en sa saincte garde. Escript . à. Paris, le dernier jour d'octobre 1597. . . - i _ HENRY. _ p i roncnî. 1597. —— Si ocronnn. Q I1"". _ Orig. — Communication de M. Banizette de Caumont. Copie transmise par M. Ferdinand le Roy. Cop. — Anciennes archives d'Aigues-Mortes conservées aux archives de l’Hérault, n° XV, cote 15. Envoi de M. Thomas, archiviste. A NOS CHERS ET BIEN AMEZ CEULX DES EGLISES DE LA RELIGION REFOBMEE EN NOSTRE PAYS DE LANGUEDOC. Chers et bien amez, Le s' de Berticheres s’est rendu tant de fois desobeissant aux commandemens que nous luy avons faicts, et sa pro- cedure `a esté telle despuis quelque temps, tant envers nous que plu- sieurs de nos bons subjects, que nous avons grande raison de tenir sa `Iidelité et son alléction pour suspectes ; et pour ceste occasion a ` i nous nous sommes resolus de ne luy conlier point la garde et com- mandement de nostre ville d’Aigues—Mortes, combien que nous luy en I eussions accordé le gouvernement, à la survivance du leu s' de Leigues son beau-pere ; et avons donné la dicte charge au_s' de