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LETTRES MISSIVES


garde. Escript au camp de Sombrin en Artois, 'le 111Jc jour d’octobre 1597. .

HENRY.

_ vorxun. 1597.- 5 OCTOBRE. — I". Cop. — Bibliothèque de M. Monmerqué, Ms. intitulé Lettres à l'amba.ssadeur du Levant. [A M. DE BREVES.], Mons' de Breves, Vous advertissant de la reduction à 1non obeîs— sance de ma ville, d’Amiens, nonobstant les ellorts qu’ont faict mes enne- mys de la secourir, je vous ay adverty de la reception de vos lettres i du XXIe de juin, du xié, du XXVl° juillet et dixiesme d’août. .l'ay voulu y satisfaire par la presente, laquelle sera accompagnée des lettres adres- santes à ce Seigneur et à son premier visir, sur les poincts contenus aux vostres, dont vous vous aiderés pour avoir raison des [torts]’ que l’on faict par delà à mes subjects, ainsy que vous adviserésestre à faire pour le mieux. Mais comme vous ne m’avés encore envoyé le renou- vellement de nos capitulations, que j’entends qu’elles sont tous les jours violées avec trop de mespris de mon nom et de perte de mes subjects, je ne sgay quel estat je doibs faire ; de quoy je veux que vous m’esclaircissiés par vos premieres ; car je ne puis plus endurer estre traicté de ceste façon. L’amitié que les Roys mes predecesseurs et moy avons contractée et conservée avec la maison des Ottomans nous a plus chargé d’ennemys qu’elle ne nous a apporté de commoditez. Toutes- fois nous n’y avons guere manqué, quoique de la part d’iceulx et de leurs ministres, principalement depuis mon advenement à la Couronne, elle ayt esté souvent mesprisée ; chose que j'ay dissimulée tant que les troubles de mon Royaume ont duré, mes subjects ayant vecu comme ils ont peu. Mais maintenant que Dieu m’a fait la grace de re- couvrer Yobeîssance d’iceulx, e veux avoir soin d’eux, et les proteger ' Le copistea laissé ce mot en blanc. .