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LETTRES MISSIVES


ible entre la dicte ville et Arras. Ils font courre le bruit qu’ils veulent assieger une place, et nomment Guise ou Monstreuil. J’ay envoyé des gens à l’une et à llautre ; mais on me mande qu’ils'veulent approcher de nous pour secourir ceste ville`. Sur cela ils ont laict revenir le general des Cordeliers, pour sonder si nous voudrions consentir qu’elle fust deposée en la garde du Pape, en attendant la resolution d’un traicte. Je vous laisse à penser quelle apparence il y a d’entendre à ceste ouverture. Venés, je vous prie, mon Cousin, et nous en con- fererons plus particulierement. Ce pendant je vous envoye coppie d’une lettre que j’ay receue ce matin, par laquelle vous apprendrés que le comte Maurice a bien eu plus tost achevé son siege que nous le nostre. C’est une bonne nouvelle, car j'espere quele dict comte, _ ayant si bien commencé, ne voudra demeurer inutile le reste de l’année. Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous tienne en sa saincte garde. Escript au camp devant Amiens, le xxvfjour d’aoust 1597. B HENRY. i ma unurvims. [1597.] — 28 Aoûr. p Cop. — B. N. Fonds Du Puy, Ms. /107, fol. 26 recto ; et Suppl. fr. Ms. 1009-p. Imprimé. — Lettres de Henri IV et de plusieurs personnages célèbres, publiées par A. Sâmmrs, Paris, am x, un vol. in-8°, p. 20. A MON COUSIN LE COMTE DE SOISSONS. Mon cousin, Vous aurés encore de moy ceste recharge sur la venue du cardinal d’Austriche avec son armée, pour secourir ceste ville qui est aux abois (dont j’ay advis certain par ses propres lettres et de plu- sieurs autres endroicts), pour derechef vousprier et conjureri me venir ayder, non à prendre la dicte ville d'Amiens.seulement, mais à ` delïendre toute la France ensemble ; le salut de laquelle despend de Yevenement de ce siege. La nature vous y oblige d’y accourir, vous y ayant donné le lieu et rang que vous y tenés. Je vous y appelle aussy comme vostre Roy, pour le service que je sçay que vous mly pouvés