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DE HENRI IV. 821 pour rendre les choses plus faciles et recevables où vous sçavés qu’elles' doibvent estre veues. Si tous le sgavoient aussy bien considerer que vous, je tiendrois l’afl’aire pour achevé ; mais pour ce qu’il y en pourra avoir d’aultres qui sont plus soupçonneux et difliciles, il faut que vous ° aidiés à les ramener à ce que vous sçavés estre. de la raison, et que . vous tous, mes serviteurs, qui estes par delà, vous unissiés pour la resolution de cest allaire, qui importe non-seulement au public, comme il fait extresmement, mais à mes particuliers serviteurs ; quand ce ne seroit que cela les tient esloignez de moy, qui n’est ny le bien de mon service, ny le leur particulier. Favorisés—le donc à ceste fois, je vous en prie, et vous disposés, cela faict, de me venir trouver pour m’assister en ceste occasion qui m’est si importante. Vous serés dispense pour ceste lois d’y amener troupe, parce que le temps presse trop, et me contenteray de vostre personne et de ce que pourrés amener de vos amys. Vous sçaurés l’estat du siege par le dict Mon- martin ; qui me gardera de vous en rien dire icy, ny estre ceste—cy plus longue. A Dieu, Mons" du Plessis. Ce v° aoust, au camp devant Amiens. _ HENRY. ` [1597.] — 5 Aoùr. —I1"‘°. Imprimé. — Mémoires de messire Philippes de Mornay. in-/r°, t. II, p. 828. h . [A M. DU PLESSIS.] ‘ Mons' du Plessis, .1'ay receu la vostre par Constant. Je vous prie de mettre au plus tost fin a l’aH’aire pour laquelle vous estes assem- blez par delà, alfin que, cela faict, vous me puissiés venir trouver au plus tost, comme je le desire. Car j’ay une extresme envie de vous voir, pour plusieurs particularitez où je scay que vous me pourries dignement servir, et sy estant sur le poinct de marier ma sœur avec mon nepveu le prince de Lorraine, _i'ay besoing de vous pour adviser ' Cette lettre était de la main du Roi.