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` DE HENRI IV. \ 65 demeure pour encores en assignation pour les irais de la guerre ; mais iliestbesoing pourlordre des charges demes finances, et certitude des comptes_que ce soitpar leicommandement des tresoriers de mon espargney, et par consequcnt que les taxesse facent en mon conseil, ainsy quil est accoustume _de tous oflices. Et neantmoins, p_our_les_ _ provisions qui seront à faire de ceulx du dict pays, d’autant que vous pouvés mieulx congnoistre les personnes quivme sont lideles qu’on ne faict icy, j’auray` specialement regard a ceulx que vous me nom- _ meres pour estreireceus. Et combien que ‘_i’eusse assez dloccasion, pour les 'services que me Iaict Vicose, l’un de mes secretaires, de luy conserver" la gratillication que je luy avois accordée sur un estat de . tresorier de France au dict pays, toutesf’ois jeleni ay faict despartirh ' pour en pourveoir Mauroy, ainsy que vous aves desire, voulant bien recorignoistre 'ceulx qui me font service auprés de vous-mesmes, en. vostre consideration, aiiin que_ plus volontiers ils s’y emploient, selon que vous leur ordonnerés. J’ay au demourant entendu le refus que les Estatsdu dict pays ont faict d'accorder la soinmeque leur avois demandée, pour ayder a soustenir la guerre dé 'Piedmont. Je sçay bien que les charges y sont si- grandes et excessives pour aultres choses, ` qu’ils ont plus de besoingq d’en estre soulagez que de moyen d’en supporter davantage ; et nîeusse voulu les en rechercher, si la dicteiguerre n’estoit de Timportance que chacun scait, pour toute la France, ou si jeime trouvois les moyens d, Z1il.lGl11‘S d’y pouvoir subvenir. Mais l’impos_sibilité que, _i’ay _ en cela estassez congneue et evidente, comme est aussy le soulage- ' `mentque 'mes provinces voisines recoivent de ceste diversion, la- quelle nulle d’icelles n’a plus d’interest d’entretenir que la Provence, qui a esté par ce moyen deschargée des forces, et entreprises du duc de `Savoye, lesquelles pouvoient, en quinze- jours, porter plus de foulle au pays que ne monte la somme que je leur, avois faict requerir aè contribuer, pour pouvoir tenir ce danger eslongné d’eulx ; qui ne leur est pas de si petite consideration qu'il ne meritast quelque eH’ort . deleur part, a leur impuissance, pour se redimer, par une partie, du ' — Lnrrnns nn unsm Fv.—1v. ‘ 9