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LETTRES MISSIVES


sera possible, vous donnies ordre, suivant ce qui avoit esté resolu avant mon partement de Paris, que les quatre mil escuz destinez pour mon artillerie soient envoyez icy ; cara faulte de cela, je prevois beaucoup de mal, s’en estant alle d’au_jourd’l1uy desjà cinq canoniers, et les aultres ofliciers ne voulant servir sans _argent. Donnes aussy ordre à ce qu’il fault pour mes escuries ; clest pitié de voir comme je suis de ce coste-là, comme aussy à ce qui est necessaire pour mes habillemens, d’autant que je suis tout nud, et il me semble qu’il n’est pas raisonnable que m’employant comme je fais pour le salut de la France, je sois ainsy traicte. Je vous recommande ces trois choses- là et vous prie de les affectionner, si vous m’aimes et desirés me faire service agreable. A Dieu. Au camp devant Amiens, ce vnf juillet 1597;

HENRY.

[1597. ] — — 8 Juurxzr. —II“*’. ` Imprimé. — Histoire dela maison de Béthune, par Animé nu Cmasmz, 1639, I. VI, p. Mg. [A M. DE BOSNY.] Mons' de Bosny, je viens tout presentement d’apprendre par une lettre que vous aves escripte à m' de Villeroy, que vous vous en vou- liésaller en Bourgogne pour donner ordre à vos affaires ; et pour ce que cela porteroit trop de prejudice au bien de mes affaires et de mon service, je vous prie de ne bouger de Paris et envoyer plus tost quelque homme en Bourgogne (pour pourveoir à ce que vous y aves â faire), à mes despens. Car je ne veux point xious celer que _i’ay plus de confiance en vous qu°à tout ce que j'ay laissé par delà. Je le dis comme je le crois ; mais ne monstres ceste lettre, car je ne veulx offenser personne. Vous ne me mandes rien touchant les six vingts milliers de pouldre que nous avions achete avant que partir. Faictes ` que l°0n face response sur chacun poinct de celles qu'escript m' de Villeroy, et ne bougés de Paris que je ne le vous mande. Je vous de pesche ce courrier exprès sur ce subject. Bonsoir, Mons' de Bosny.