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LETTRES MISSIVES
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" l597.— 15 JUIN.-I"°. ‘ ' Cop. - B. N. Suppl. fr. Ms. 1009-2. (D'après Pancien cabinet de M. de Mandajorsl '_ [AU CONNETABLE.] Mon Cousin, J’ay veu par vostre derniere lettre la resolution que vous avés prise avec ceulx de mon conseil sur l’ouverture qui avoit esté faicte sur l’erection des omces triennaux. Jlay veu aussy ce que vous avés advisé sur ce qui a esté proposé d’envoyer quelqudun de ma part pour estre en l’assemblée de Chastellerault. Je loue la reso- lution qulavés prise sur ces deux affaires, la jugeant utile et advanta- geuse pour mon service. Ayant jugé le siege d’Amiens necessaire, je veulx aussy pourveoir de bonne heure à tout ce qui est requis pour _ entretenir mon armée durant le dict siege ; ce que j’ay estimése pou- " .voir mieulx faire si je puis estre trois ou quatre jours à Paris : ce qui m’a faict resouldre de partir demain pour m’y rendre mardy, esperant par ma presence disposer ceulx de ma cour de Parlement et chambre des comptes a recevoir les olliciers nouvellement creez, faire advan- cer les paiemens desprests, et asseurer le fonds du payement de mon armée durant le temps quielle me sera necessaire ; à quoy je vous prie, mon Cousin, de travailler ce pendant avec ceulx de mon conseil, et vous preparer pour venir en mon armée incontinent aprés que j'y seray dé retour, car Yimportance .de ceste place merite que tous les François yapportent tous les moyens qu’ils ont de bien servir ; en quoy je m’asseure que vos services serviront d’exemple à tm chacun ; Les Espagnols qui sont dans Amiens ont laict pendre dix-huict ou vingt habitans de la dicte ville qui estoient de llentreprise, laquelle a esté decouverte par celuy mesme qui la conduisoit, du consentement de HernanTeillo', lequel a voulu, par ce moyen, descouvrir ceulx quil ' Hernand Teillo Porto-Carrero, vieil mains des Espagnols, et avait recu de Phi- ollicier espagnol, célèbre par sa petite lippe Il le gouvernement de cette ville, taille et son mérite militaire, avait eu l’idée qu'il défendait contre Henri IV. ll mourut de l'entreprise qui fit tomber Amiens aux durantle siege, laissant une mémoire très-