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LETTRES MISSIVES


ayant esté payée d’un quartier l’année passée, et la precedente d’un aultre quartier, le tout sans m'avoir servy, il est bien raisonnable qu’elle vienne maintenant s’acquitter de ce debvoir, et gagner le paie- ment qn’elle a receu avant le coup. _C’est pourquoy je vous escris ceste lettre, et vous prie affectueusement faire vostre compagnie la plus forte et complete qu’il vous- sera possible, et avec icelle vous rendre, dedans le mois prochain, en mon armée, en laquelle je fais estat de nfacheminer dedans huict jours. Vous y. trouverés un bon nombre de gens de bien qui ont bonne envie de bien faire ; et m’as- _ seure que vous auriés regret de perdre ceste occasion de me faire service, au besoing que j'ay d’estre assisté de tous ceulx qui aiment et ont interest à la conservation de -cest Estat. Preparés—vous donc pour cest eI}`ect, et vous asseurés que je vous y verray tres volontiers, et que vous y serés bien venu : priant Dieu, lVlons" de S°—Germain, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde ; HENRY. . . e 1597. --9 JUIN. Cop. — B. N. Suppl. lr. Ms. 1009-2. (D'après l'ancîen cabinet de M. de Mandajors.) [AU CONNÉTABLE.] i i Mon Cousin, Arrivant hier en mon armée, je l’ay trouvée_en ba- taille prés les forts et retranchemens que mon cousin le mareschal a — faict faire ; dont j’ay receu beaucoup de contentement, tant pour le nombre de Yinfanterie, .qui est de plus de six mil hommes, que V pour le bon ordre et discipline qui est entre eulx. J’ay trouvé peu de cavallerie en mon armée. L° ouvrage des forts et retranchemens est tellement advance que je puis dés demain me loger à la Magdelaine, qui est le lieu le plus proche de la ville. Ayant trouvé mon armée en tel estat, je me promets d’en estre bien servy dans l'occasion qui se presente, si j’ay moyen de continuer le payement aux dicts gens de guerre ; ce que j’ay cy—devant preveu auparavant que de venir en mon armée, vous ayant assez taict paroistre et à ceulx de mon conseil com-