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LETTRES MISSIVES


à Beauvais, où je m’en vais pour faire ma diette ; car j’en ay besoin, pour commencer à me sentir assailly de la gravelle, de quoy je ne m’estois jamais senty, comme vous sçavés. Les aultres, j’y veux estre en personne. NP de la Riviere? m’a promis de me guerir de ce mal present et de mes maux passez. Je serois tres aise de vous avoir prés de moy, pour beaucoup de choses que je ne vous puis escrire, où vous me servirés tres bien ; et si vous voyés ma condition, vous la trou- veriés pire que du roy de Navarre, car je ne suis assisté de personne. J Mon infanterie est tres leste, car depuis que je leur ay faict bailler des habillemens et des piques, vous les prendriés pour les vielles bandes espagnoles. Je vous prie encore un coup, et vous y conjure, - de me venir trouver incontinent que vous aurés mis lin au traicté de ` ceulx de la Religion. Croyés que je vous aime, et que vous me trou— verés tousjours tres disposé à le vous faire paroistre. A Dieu, Mons' du Plessis, lequel je prie vous avoir en sa garde. A Picquigny, le v’avril 1597. _

HENRY.

1597.- 5 Avait. — II‘“°. Orig. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 9061, fol. 5. l Cop. — Fonds F ontanieu, Ms. P. 73, fol. A7 recto ; et Suppl. fr. Ms. 1009-2. [AU CONNÉTABLE.] ‘ Mon Cousin, Je feray icy ma l’este‘, puis je m’en iray à Beauvais pour me mettre de tout entre les mains de made la Riviere, car en verité ma santé en a besoing, me trouvant fort incommodé dlune pesanteur de reins qui me menace de pis, si je n’y remedie. Je le pourrziy faire à Beauvais avec plus de repos qu’en ces quartiers, où la misere est si grande, à cause de la prise d’Amiens, qu’il est dillicile, ’ Médecin du Roi. . i

‘ La fête de Pâques.