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LETTRES MISSIVES
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sorte qu’il fauldra que j’abandonne tout, si je ne veulx eourre icy une tres miserable fortune ; à quoy je vous advise que je me resouldray bien plustost, y deusse _je perdre la vie, que de laisser en proie ceste frontiere à mon ennemy, comme vous dira mon dict cousin le duc d’Espernon. Et puisque vous aves faict bailler trois mil escuz au s'_de Buzenval, avec quoy il vous a promis de s’en retourner en sa charge, envoyés-le-moy incontinent, allin que je luy baille sa depesche, car il est necessaire qu’il ‘s’en retourne en Hollande, ou mes affaires ont be- soing d’assistance. Envoyés-moy aussy la Corbiniere, et je vous ren- voyeray le s' de Villeroy si tost que le s' de Gesvres sera arrivé, avec mon intention et advis sur le faict de la gendarmerie, qui sera tres mal traictée ceste annee, puisque vous aves confondu le taillon dedans le fonds de l’armee. Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous tienne en sa saincte garde. Escript a Vignacourt, ce xxx° jour de mars 1597. i HENRY. _ DE NEUFVTLLEM _ [l597.]—31 MARS.—[“’. Orig. autographe. —B. N. Fonds Béthune, Ms. 9086, fol. Sé. Cop.- Suppl. fr. Ms. 1009-2. ` W A MON COMPEBE LE CONNESTABLE DE F BANCE. Mon compere, Vous sçaurés de mes nouvelles par mon cousin le due d’Espernon ; et par ce mot, que mon intention est que le quar- tier deu de l’annee passée à la compagnie du s' comte de Candalle, son Els, et deux de la presente à celle demon dict cousin, soient payez, à ce que vous ordonnies les assignations necessaires pour le payement des dicts quartiers, comme chose que je desire, et non-seulement en cela, luy donner tout le contentement qu’il me sera possible, meri- tant mieux son affection à mon service. A Dieu, mon compere. Ce xxxf mars, à Vignacourt. _ HENRY.