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LETTRES MISSIVES
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I597. — ig Mans. — Il"". ` O1 ig.— B. N. Fonds Béthune, Ms. 9044, Fol. 51. . . . Cop. —B. N. Suppl. fr. Ms. l009-2. _ ‘ [AU CONNÉTABLE :], Mon Cousin, J’arrivayhier au soirdans cette ville, et vais presentement monter à cheval pour aller conferer avec mon cousin le mareschal de Biron ce que IIOUS avons à laire. Toutes les compagnies de cheval et de pied que j’ay mandees commencent à arriver et s’assembler aux rendes- vous que je leur ay donnez ; et touteslois nous n’avons les commis- _ saires des vivres, ny aulcun moyen d’avoir du pain pour leur donner, de sorte que je crains bien que tout se desbande et rompe à mesure qu’elles arriveront ; car le pays et les villes sont si pauvres qu’il n’y a d t 1 I1 1 1; moyen ’en rien irer pour es secourir. y a ong- emps que je vous ay escript ceste necessite, vous priant d’y pourveoir. Vous m’aves — mande avoir faict un marche pour faire fournir vingt mil pains par your, sept mois durant. Touteslois ceulx avec lesquels vous aves traicté ne comparoissans point, je me trouve en peine. Je scay bien que ceulx de mon conseil avoient donne de Yargent au commissaire des vivres, pour distribuer du pain aux compagnies de l’armee jusques à la fin de ce mois ; mais les tirant maintenant des lieux ou elles estoient en rnis n, 'e ne rouve ersonne ic ui veui e res Jon re e a ic e _a 0 _] t p y q ll I d d l d t fourniture ny de la charge des dicts commissaires de vivres. Partant, je vous prie leur commander si expressement de me venir trouver, ` qu’ils n’y lacent point de faulte et ne me lacent plus longtemps languir apres eulx. Vous ne m’aves aussy envoye que dix mil escuz pour payer la cavallerie legere qui est aux garnisons, estimant que les deniers revenans-bons de la monstre qui en seroit faicte, pourroient suppleer au deflault de la dicte somme ; mais je prevoy que mon arrivee icy nous privera de ce mesnage, d’autant que les dictes compagnies se trouveront completes ; au moyen de quoy je vous prie nous faire tenir encores jusques à trois mil escuz pour le parlaict de la dicte monstre,