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i DE HENRI Iv. 705 sera prest au temps- qu’il doibt estre paye. Au moyen de quoy je vous prie, mon Cousin, donner ordre que je sois secouru de ce que des- sus, etque Yon pourveoie aussy a Yartillerie, et suivant le bon achemi- nement que iay apprins, par vostre lettre du xvf de ce mois, que je C n’ay receue qu’aujourd’l1uy, que vous aves commencé à y donner ; car sansartillerie toutes nos forces nous demeureront inutiles. .l’escriray aux gens tenans ma court de Parlement suivant vostre advis, estimant qu’ils se font plus de tort qu’à moy par leurs belles declamations, qui ne servent qu’à tesmoigner leur mauvaise volonte des autheurs d’icelles et à scandaliser un chacun. Ten escriray aussy au premier president, lequel ne devoit souH’rir_en estre passe si avant qu’on a liaict : et vous diray sur ce subject que _i'ay sceu qu’aucuns ine veulent en- vier et reprocher le peu_ d’argent que femploie a mes bastimens, ( comme si la somme estoit si grande qu’elle feist Iaulte à l’Estat, et la tiroisdes meilleurs deniers de mes receptes. Et vous sçaves, mon Cou- sin, que ce sont toutes parties esgarees, que je ramasse le mieux que je puis, lesquelles seroient employees ailleurs qu’à mon service si je ne m’en aidois. Il n’y a que ce que je prends sur Yimpost de Paris, dont ; la somme est si petite que, puisque c’est pour employer en chose qui m’apporte tant de contentement, ne me devroit estre plaincte ; car en verité, je n’ay autre plaisir et consolation en mes travaux que mes dicts bastimens, lesquels si je faisois cesser maintenant, apporteroit ' plus de frayeur ai mes subjects que de contentement, car ils croiroient, . que le peril et la necessite de mes alïaires seroit encores plus grand qu’il n’est. .l’ay sceu aussy du s' de Villeroy comme vous aves visite m' le le- gat et les honnestes propos qu’il vous a tenus de son aiïection en mon endroict ; dont j’ay receu tres grand contentement, et l’en remercieray par la` premiere depesche que je feray. Mais je vous prie faire pour- veoir aux vingt mil escuz ordonnez au s' de Lesdiguieres, car sans cela il ne peut rien faire ; et vous sçaves combien il nous importe qu’il ` C’est—à—dire : cela apporleroit. . I.E'I’TRES DE HENRI lV.1lV, -