toutesfois vous jugés que le traicté doibve prendre ce longcours, et i
que lesïdepputez du s' duc de Mercœur soient resolus diavoir dés à
present asseurances pour Ie` dict temps. Vous ne romprés pour si petite _
occasion, faisant cognoistre à un eliascun que mon intention est d’ac
courcirle temps, de laissersuspensionpour avoir plus tost fasseurance
_ (fun plus grand repos poun une bonne=paix. Vous tiendrésla main
pour ffaire effectuer cequiëest ‘contenu aux-aultres articles de la dicte
suspension ; etparce queletpayementqui a esté cy-devant faict au duc
de Mercœur durant laftrefve doit continuer pendant l’aultre suspen— —
sion, et que les levées -requises pouwle dict payement et pour l’entre-
_ tenement desëgens de guerrecqui eontzesté rordonnez sur la frontiere
i de Bretagne ne se pourroient lever sans beaucoup fouler mes sub-
jects, et qu’à ceste occasion les deniers de mes tailles pourroient estre
retardez, ma volonté est que le regiment de Nesle et les compagnies
de cavalerie qui avoient esté estblies en garnison sur la dicte frontiere
soyent retirées de ces susdictes garnisons, et licenciées, et que les I
deniers, qui se payoient pour leur entretenement soient employez et
- tiennent lieu pour ce qui doibt estre fourny au duc de Mercœur durant
la dicte suspension ; à quoy je vous prie tenir la main et au licencie-
ment rom tde ces forces, affin ue mon eu le en re oive soula e-
, q,
ment. _
Qfay veu ce que vous me representés par vostre dicte lettre, et l’estat
des affaires de mon pays de Bretagne, et ce que vous enescrit le
s' Turquam ; sur quoy j’escriray particulierementà mon cousin le ma-
resohal de Brissac ce qu’il doibt faire pour se preparer davantage à la
guerre, s’il fautreprendre les armes aprés la dicte suspension ; vous
priant d’adviser avec les s"‘ de Malicorne, de la Bochepot, Duplessis
et aultres, mes serviteurs, ce quîils doibvent faire pour la conserva-
tion desvilles qui despendent de leur charge, et pour estreprests-à
s’opposer aux desseings du s' duc de Mercœur, au cas que, pendant
la dicte suspension, ou à la fin d’icelle, ils soient contraints de re-
prendre les armes. Parle bon ordre qu’ils peuvent donner,—mes enne-
mys ne pourront entreprendre, et mon peuple sera deschargé de l’en-
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LETTRES MISSIVES