taine Fournier et à nos autres troupes de cavallerie, qu’ils reviennent
en Yarmée ; s’ils vous mandent qu’ils ne _le peuvent sans argent, A
commandés>leur de licentier leurs troupes, et lors vous verres qu’ils
viendront pour servir ; car c'est leur coustume de respondre ainsy
lorsqu'ils se sont rafraischys en de bons villages, car alors il leur fasche
de revenir en l'armée. Vouslavés bien sceu l’occasion pour laquelle,
je ne vous ay peu `depescher *Frontenac et l’accident qui luy est
arrivé. Jene sçaypourquoyvous aves quelqueopinion que je veuille
que llonentreprenne quelque chose sans en avoir vostre advis, etne
sgay qui vous peut faire concevoir oeste opinion, laquelle, `si vous
nfaymésicomme je vous 'ai me‘, je vous pri’e :d’oster de vostre esprit ; Jé
trouvebon quevous soyés'deslogez .d?Amiens ; la peste augmentant
fort à Paris et aux environs. Vous sçaurés le reste et de mesnouvelles
par le dict de Chaus, sur la suffisance duquel me remettant, je vous —
prieray de le croire, et que je vous aime de cœur et d’aH’ection non ‘
commune. A Dieu, mon compere, lequel je prie vous avoir en sa
garde. Ce xv1_]° aoust à Fontainebleau.
A HENRY. y
[1696.].- 2 ii Aoûr. ..
Orig. autographe.-L Collection. de M. Monmerqué, membre de l’Institut.
AMON COMPEBELE CONNESTABLE DE FRANCE.
° Moncompere, Je croy quevous vous mocqués de mby ;`quancb dlicy
vous voulés que jepourvoye aux` vivres de mon armée. Je n’ay iéy
prés’de moy aucun"de monconseil, et.à Paris n’y’reste plus `que
m' de Belli'evre,'qui doit estre fdemainîicy ; tous les autres je les ay
envoyezà Chambly pour, avec le s' de Sancy, traicter avec les Suisses :
cela n'est ;pas loin de Beauvais ny de Merlau 1.lDOl'lIÃléS"l€llI‘ 1111 rendési
Vlaams quelque lieuque vous adviserésget pourvoyés avec èux aux
vivres' de mon armée. Hyerje vous redespeschay la Corbiniere exprès '
‘ Ainsi écrit, au lieu dé Mello, ville du département de l’Oise.i
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LETTRES MISSIVES