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LETTRES MISSIVES


vous ay permis de les lever ; car je veux sçavoir combien s’est monte le subside. Et continues à m’advertir de toutes occurences et du 1`ruict qu’aura produict la depesche que j'ay faicte par Guitard, qui doibt estre maintenant prés de vous. Je prie Dieu, Mons' de Breves, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde, Escript à Abbeville, le xV1_]° jour de juin 1596. _ HENRY. , 1596.-20 JUIN. Cop. -B. N. Fonds du Puy, Ms. 119. — Fonds Saint—Germain Harlay, Ms. 1193, pièce 86.-- r Et fonds Brienne, Ms. 137, fol. 13li recto. — Suppl. fr. Ms. 1009-4, etc. I ' [AU PAPE.] _ Tres Sainct Pere, Nous avons receu avec actions de grace et louanges immortelles a Dieu et à Vostre Saincteté, par les mains du s' Alexandre , d’Elbeine, la bulle apostolique de nostre restitution et incorporation en l’Eglise Catholique, Apostolique et Romaine, ensemble le brel`, plein de pieté et bonté admirable, duquel il a pleu à Vostre Saincteté nous consoler. Et comme par l’un et par l’aultre Vostre Beatitude a voulu non-seulement nous secourir de sa paternellebenediction, au besoing extresme que nous en avions, mais aussy nous tesmoigner la joie qu'elle a eue de nostre conversion, par une declaration si signalée de sa bienveillante et singuliere aiïection envers nous et la chose pu- blique de nostre Royaulme, nous ne pouvons aussy remercier assez dignement Vostre dicte Saincteté des graces et faveurs qu’elle nous a desparties en cette occasion, veritablement par dessus nostre merite, ayant esgard à nos faultes, mais telles que un tres devot et obeissant fils de l’Eglise, comme nous voulons estre eternellement, les pouvoit esperer de la debonnaireté de Vostre Saincteté, que nous recognois sons pour nostre vray pere spirituel, et voulons comme tel reverer, obeîr et servir toute nostre vie, ne pouvans recepvoir une plus grande consolation et allegresse, aprés Fesperance du salut de nostre ame, J I dont il a pleu à Vostre Saincteté nous tracer le_ chemin par sa saincte benediction, que de cognoistre que nous ayons faict chose qui ayt converty sa doulleur et son mescontentement en liesse et plaine satis-