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LETTRES MISSIVES


vous représenter aussy nostre iregretiet son merite, aliin qu’il vous \ plaise avoir memoire de ses services, etrecevoir aussy en=bonne part nostre office de condoleance, qui est deu à nostre ancienne et mutuelle amitié. i ` Le dict s'« Unthon nous vinttrouver deux jours avant sa maladie, et nous bailla un escript signé de vostre main pour response à celuy que nous avions faict en nostre conseil sur les propositions faictes par luy,, à son arrivée devers nous, auquel nous neipeumes lors faire response, parce que nous fusmes contraincts de partir le lendemain pour aller _ — donnerordreà nostre frontiere menacée par nostre ennemy ; et à nostre retour nous 1è trouvasmes.tres affoibly et travaillé de sa mala- - die. Toutesfois nous le voulusmes visiter, tant pour le consoler et luy donner courage en son mal, que pour luy decouvrir nostre cœur et ` nous esclairer de quelques points qui tenoient notre esprit en suspens, sur fouverture qu’il 'nous avoit faicte de vostre part : dont il s’ac- . quitta si dignement que nous fussions sortysdavec luy tout satisfaits, si nous eussions peu estre asseiuez de sa convalescence autant que i nous le fusmes, parles declarations et sermens qu’il nous fit,- de l’estat que nous devons faire de la continuation de vostre amitié et de vostre _ bonne et droicte intention sur fassemblée et conference de nos mi- nistres, proposée par vostre escript, pour adviser au bien communide nos affaires, ce qui fut cause qu’à l’heure mesme nous prismes reso- lution dans notre esprit d’accepter la dicte assemblée. Toutesfois pour n’estre auprés de nous ceulx de nostre conseil, ` avec lesquels nous avions communiqué de ce faict, nous dismes seulementau secretaire Edmond, sur la poursuicte qu’il—fais'oit -de la dicte response durant la maladie du dict Unthon, que nous -esperions que vous en demeureriés con- tente. ` Et fault sur cela que nous vous confessions ingenuement que nous n'avons jamais désiré nous distraire de vos conseils, ny nous sepa- rer d’avec vous, par fobligation que nous vous avions, faffection na- l turelle que _nous vous portons, et pour ce que nous cognoissons qu'en nostre union consiste nostre prospérité. Mais oyans dire qu’e