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LETTRES MISSIVES

_ ” l596.——2g Mans. . — Orig. — Arch. de la ville de Bayonne, transcription de M. `J. Balasque, archiviste. A NOS CHERS ET BIEN AMEZ LES ESCHEVINS `ET GENS DU CONSEIL DE NOSTRE VTLLE DE BAYONNE. C _ Chers et bien amez, Vous ayans advertys, par nos dernieres lettres, C de nos intentions pour le regard de la charge de maire de nostre ville de Bayonne, que nous voulons estre tenue par le s' de Gramont, con- joinctement avec celle de gouverneur dont nous l’avons nagueres , faict pourveoir, nous vous ferons seulement ceste-cy pour vous dire qu'ayant estimé qu’il estoit à propos de pourveoir d’un lieutenant en _ _ la dicte mairie, nous avons advisé qu’aussy tost que le dict s' de Gra- mont aura este receu, et pris possession de la dictecharge de gou- . verneur, les eschevins et jurats, avec tel nombre de jurats de la dicte ville qu’il sera jugé à propos, procederont a la nomination de six bourgeois d’icelle, dignes de la charge, _ et en apporteront au dict s' _ - de Gramont le roole, sur lequel il choisira l’un d’eux pour exercer . la dicte charge de lieutenant en la mairie, pendant deux années seu- lement ; à la fin desquelles on procedera de rechef à semblable no- mination': etisera le mesme ordre continué de deux ans en deux ans, tant et si longuement que le dict s' de Gramont tiendra con_joinc . tement les dictes deux charges ; et en cas qu’il fust absent de la dicte ville, en aulcune de ses maisons ou ailleurs, nous avons ordonné que vous luy ferés sçavoir la dicte nomination des dicts six bourgeois, de l’1m desquels il fera le choix, comme dict est, dedans deux jours A aprés que l ’advis en sera venu jusques à luy, et en enverra son tiltre à celuy qu’il aura choisy, sans prejudice du pouvoir que nous enten- ~ dons qui demeure au s" de Gramont de continuer ou demettre le i dict lieuctenant, en cas qu’il ne jouist que de la mairie seulement, et sans prejudice aussy de vos delfenses, et des privileges que vous pou- vés avoir au contraire. De quoy nous vous avons bien voulu advertir ` par ceste lettre, allin que vous ayés à obeir au reglement que nous y .