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DE HENBI IV. - i 37 alinde faire cognoistre et remonstrer à la dicte dame ce que je vou-S drois, moyennant la promesse que je luy. ay faicte de vous ordonner par mesme moyen que, au cas que, les reiüonstrances que, vous luy ` ferés ne luy puissent faire changer d’opinion, vous mandiés au s" de. Chastte de faire incontinent bailler la dicte artillerie et la laisser em- _ barquer, ensemble avec les dictes troupes, pour les renmener en An- gleterre, et que, dés ceste heure je luy escrive que sur vostre dict mandement et sans en attendre aultre nouveau de moy il ayfsà y satis E faire. Cr, pour rentrer au faict de ce qui luy est commandé, je ne diray pas que je l'ay trouvé estrange, carla dicte dame peut faire de ce qui luy appartient comme bon luy semble, mais j’ay esté bien es- bahy de n’en avoir eu aulcun advis de vous.; qui me laict croire qu’on _ le vous a voulu celer, m’asseurant que n’eussiés failly de m’en'adver— tir. Je desire au demeurant, que vous luy remonstriés que le dict -Gosdet 'est un lieu auquel n’y a bastiment, ny edifice quelîîonque où pouvoir mettre ses gens à couvert ; qu’ils n'y pourroient aussy de- meurer qulavec danger d’estre desfaicts, estans les villes dltlbbeville, Amiens, et aultres tenues par la Ligue, si Proche, que en deux ou trois ' jours ils pourront assembler assez grand nombreîde gens de guerre de leurs garnisons ; et s’ils ne se sentoient assez forts,' ils en pourroient "faire venir des Pays-Bas, dont la frontiere est si voisine du dict lieu ; et les appelleroient d’autant plus tost s’ils voyoient qu’ils s'y voulusà sent fortifier, que dailleurs s’ils l’entreprenoient‘, estant le dict lieu despendant de Sll/iallery, qui appartient à mon cousin le duc de Ne- vers, lequel si en son absence je l’accordois il en pourroit prendre quelque mescontentement, ou faire quelque chose de pis ; Texemple ~ seroit tres mauvais et la consequence dangereuse pour mes affaires, oultre que s’ils le commençoient durant la trefve, ce seroit contre ; " venir à icelle et mettreiles ennemysen bonne cause de la rompre, C comme il ne faut doubter que les Espagnols, qui ne l’ont trouvée bonne, ne prinssent et tissent valoir ceste occasion pour les induire d'attendre aprés la trefve à lefaire. 'Les mesmes inconveniens susdicts he laisseront d’y estre, et de plus les dictes troupes denieurantes en-