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52ZL U LETTRES MISSIVES q adjouster ce que vous imerés à propos, tant pour estendre et forti- fier davantage nostre aëtié, que pour establir avec plus de seureté la ` _ continuation du commerce entre nos subjects. Vous y trouverés que toutes les nations, reservé les Venitiens, doibvent traficquer sous la banniere de France ; mais parce que, comme vous scavés, les Anglois ' s’en sont distraicts, je ne pense pas que. vous puissiez obtenir de les faire inserer dans les dictes capitulations en la mesme sorte qu’ils sont compris ez dernieres, comme je desirerois bien, si faire se pouvoit. De quoy je me remets `neantmoinsen vous, comme detoutes les aul- tres conventions advantageuses que vous estimerés y pouvoir servir ; et trouve bon la forme que vous m’avés cy-devant mandée pour ceste occasion, m’asseurant que vous y apporterés ce qui sera de l’honneur et dignité de mon service, et du bien et advantage _de mes subjects. Vous trouverés cy—encloses les copies des lettres que j’escris. Il y en a deux à ce Seigneur, l’une pour la reconfirmation des capitulations, et l’autre pour la vente du diamant, dont j'ay faict bailler au dict Gui- tard la grosseur et grandeur en cristal, et desire que vous faciès en sorte, s’il est possible, que ce Seigneur Vachepte ; car, en verité, c’est une piece rare et digne de luy, laquelle fexpose en vente pour em- ployer les deniers qui en procederont à faire la guerre au roy d'Es _ pagne. Partant, je vous prie que ce Seigneur l’acl1epte, et vous me ferés service agreable, ainsy que vous dira le s' Guitard., car c'est' chose que _j’ay aussy tres à cœur. J’escris au premier bassa, a2 bassa, à l’l1oges et au cappitaine 3, affin de les convier tous à favori- ser le renouvellement des dictes capitulations : à quoy je vous prie adjouster les aultres offices et persuasions que vous jugerés estre con- venables. Je vous envoye aussy par le dict s' Guitard la somme de 3000 livres, qui est tout ce que je puis pour le present, ayant de si grandes despenses ailleurs à supporter, mesme pour le siege de la F ere, qu’il ne m’a esté possible de mieux faire ; vous asseurant qu’à ’ Il y a ainsi dans le ms. un espace titre qu`011 donnait alors en France à l’a laissé en blanc pour le nom de ce pacha. miral turc, appelé aujourdhui le capitau- ’ (Test-à-dire, au capitaine de la mer, pacha. É i,