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LETTRES MISSIVES

` - 1596. — 6 mns. +-Iœ. Orig. — B. B. Fonds Béthune, Ms. 9054, fol. QS. Cop. — Suppl. fr. Ms. 1009-2. [AU CONNÉTABLE.] l Mon Cousin, Je vous envoyeray le s' d’Incarvil1e dedans deux jours, comme je vous escripvis hier ; mais si je ne suis secouru d’argent bien tost pour payer les despenses que je vous ay mandées, je me trouveray en une tres grande peine, car les Suisses de Diesbach se _ debandent tous les jours ; nos ouvrages demeurentl et ma cavallerie ne peut subsister faulte de payement-: et, toutesfois, jray advis de _ toutes parts que nos ennemys s’assemblent a l’entour de Mons, que le dixiesme de ce mois ils seront prests à marcher, et qu’ils viennent droict à nous. Mon Cousin, je vous prie, avec ceulx de mon conseil, de me secourir en ceste occasion, qui est la plus importante qui se presentera jamais. F aictes donc tant que l’on recouvre et l'on m’en— voye promptement les trente-huict mil neuf cens tant d’escuz que je vous ay demandez par ma derniere ; et si vous ne les pouvés trouver . qu’en accordant aux tresoriers generaulx ce qu'ils ont demandé pour estre maintenus en leur charge, _j’aime mieux les contenter que de _ recevoir icy une honte, comme il adviendra si je n'ay d’argent. Tou- tesfois, je vous prie faire un eH’ort sans eux, pour m’en passer, si c'est possible. Sinon, servés-vous de leur bourse aux conditions qui ont esté proposées, pour m'envoyer au plus tost cest argent, car j’en suis fort pressé.Faictes advancer aussy vostre compagnie de gens d’armes et celles des s" de Buhy, de Vic et d’Halincourt, car ils ne peuvent plus arriver trop tost. Je suis d'advis aussy que vous envoyés à Compiegne - q ou à Ollemont vos armes et grands chevaulx, allin que vous les trou- viés tout prests quand vous arriverés, et que vous ayés plus de loisir de sejourner à Paris, où je vous advertiray, à poinct nommé, du temps ’ C'est-à-dire', sont arrêtés. i . _