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DE HENRI IV. V 513i seray’mal assisté quand les ennemys se presenteront pour secourir ceste place, comme _i’ay sceu depuis deux jours de divers endroicts, qu'ils s’y preparent à bonescient, faisans,.à ceste fin, l’amas de toute leurs forces aux environs de nous, où elles doibvent faire monstre, pour aprés marcher` devers nous. Au moyen de quoy je vous prie, `mon’Cousin, de vacquer à ceste provision par preference. à toute aultre chose, C&l’j’CD, suis si pressé, elle est aussy si necessaire, que si elle_me manque, ce sera la ruine de mes afïaires. Je suis asseuré qu’il ne tiendra a vous ny à mes bons serviteurs qui vous assistent : partant il me sullira de vous representer le besoing que j’en ay, et vous dire que je n'ay peu voir nostre chaussée depuis mon retour, parce que je me suis tousjours trouvé mal, mais ce sera pour demain, `si Dieu plaist. Cependant vous sçaurés qu'elle tient encore bon, de sorte que nos assiegez ont plus d’eau` que de vin ny d’autre provision. llsfont aussy U triste mine ; toutesfois ils ne font encores aucun semblant de voulloir parler, et croy qu’ils ont promis à leur cardinal de tenir un certain temps, devant lequel ils ne parleront. Vous serés adverty à point . nommé de ce qui surviendra. Ce pendant je vous prie recevoir les cappitaines en l'armée, faire venir les prevosts des mareschaulx sur les _ chemins, ailin de courre sus aux brigands qui volent les passans et ' ruinent _le peuple, et advertir un chacun de se tenir prestpour me venir assister avec vousquand je vous manderay. Au demeurant, j’ay commandé au s' de Villeroy faire response à la creance que vous luy _ aves commise par vostre lettre du dernier du mois passé : priant Dieu, mon Cousin, qu’il vouslayt en sa saincte garde.` Escript au camp de Servez, le111_]*jour de mars 1596. il i i U ‘ . 'HENRY. ‘ ns usvrvu.x.¤. LETTRES DE HENRI IV.llV.