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DE HENRI IV. 079 perer tellement de moy et de mon assistance, que —cela ne soit cause de les faire resouldre de rechercher eux—mesmes plus tost à s’accorder et refuir à l’Empereur qu’à recouvrer l’honneur de leur empire et pertes passées ; car ce seroit chose qui m’arriveroit mal à propos main- tenant, et à laquelle je ne puis croire aussy qu’ils soient si lasches que de s'y resouldre ; car ce seroit la ruine de leur Estat, qui ne s’est maintenu jusques à present que par la faveur et renommée de leur puissance, qui decheroient tout à coup s’ils se soubmettent une Fois à la loy de leurs ennemys, comme ils feroient s'ils traictoient avec eux en mauvaise fortune, comme vous leur sçaurés tres bien remonstrer. _ J e vous envoie pour cest effect, en creance sur vous, une lettre adres- sante au capitaine de la mer, et vous prie derechef à mesnager ceste ancienne proposition, à Yadvantage de mon service, le mieux qu’il vous sera possible, me mandant franchement ce que je doibs esperer, et je vous asseure que j’auray_souvenance de vous au premier chapitre N de mon, Ordre et quand je dresseray mes estats des finances, comme je feray l'un et l’aultre à ce commencement d’année. Pour cela, je, ne 1n’esloigneray de ce siege, car je suis resolu de n’en partir que je n’aye reduict ceste v_1lle en mon obeissance, tant elle importe à mon royaume ; et si mes ennemys entreprennent de la secourir, je leur presteray le collet si vivement que j’espere qu’ils auront regret de s’y estre pre- sentez ; car j’ay ma fiance en Dieu et` en la justice de ma cause : le priant, Mons’— de Breves, q11’il' vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript au camp devant la Fere, le xf decembre _1595. ` , HENRY. _ 1595. —— il ; DÉCEMBRE, i Orig. — B'. B. Fonds Béthune, 904l, I`0l. 75 recto. i Cop. — Suppl. fr., Ms. 1009-3. A MONS“ LE BARON DE BOURDEIIQLE. csvmxun xvmm couvreurs ne cms ne eusvtt. ` Mons' le baron de Bourdeille, Vous avés promis de me venir trou- . ver pour me servir aux occasions qui se presentent de deçà, et je m’y.