de ce mois, entre Bruxelle et Cambray, et ont envoyé mandement sur
le pays de Hainault et Artois, pom avoir plus de quatre mille cha-
riots, qui faict croire que c’est plustost pour avitailler ceste ville de la
F ere que pour entreprendre un aultre siege. Il sera donc assez temps,
ITIOD Compere, que les compagnies de l’lsle de France se trouvassent,
le douziesme du mois qui vient, auprés de Compiegne : de quoy vous
les advertirés. Cependant nous travaillerons de telle façon, que _]'es-
i pere rendrela peine des dicts ennemys inutile, et vous feray voir, mais
que je vous voye (ce que je vous prie qui soit le plus tost que vous
poturés), que je suis et bon capitaine et bon pionnierl. Bonjour, mon
Compere ; je me recommande mille fois à vous. Ce xxix° novembre,, _
au camp de la Fere. _
HENRY.
[1595.]- 2 DÉCEMBRE.
Orig. autographe. — B. B. Fonds Béthune, Ms. 8794, fol. 145.
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A MA COUSINE LÀ DUCHESSE DE NEVERS.
Ma Cousine, Je vous prie de vous asseurer que tout ce qui vous
concernera me sera tousjours en tres grande recommandation, pour
l’afl’ection particuliere que je vous porte, et la memoire des merites
et services de feu mon cousin le duc de Nevers‘, qui me sera eternelle,
comme vous cognoistrés par vrays effects, quand l’occasion s’en pre-
sentera. J’ay eu plaisir de commencer par la grace de laquelle vous
' Le 'Boi fait ici allusion au travail d'une Seulement les vivres des assiégés se trou-
digue qu’il faisait construire sur l'Oise, vèrent avariés par l’invasion des eaux dans
d’après un plan de Béringhen, son pre- leurs magasins, d’où il résulta une disette
mier valet de chambre, pour inonder la qui hâta la réduction de la ville. Il est
ville de la Fère. Mais ce moyen n'eut pas question de cette digue, d’une manière
l'ell’et qu'on en attendait, Finondation assez circonstanciée, dans l'Histoire uni-
n'ayant pas atteint, à beaucoup près, la verselle de d’Aubigné et dans les Écono-
hauteur que Béringhen avait calculée. mies royales. A
' Ce prince était mort le 22 octobre.
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