Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/480

Cette page n’a pas encore été corrigée
A62
LETTRES MISSIVES


tretenement d’iceluy, que vous m’avés promis, jaçoit querledict fort de Benfelt ne soit du tout desmantelé, mais aussy tant faire pour moy, mon Cousin, que d’y adjouster encores dix mil pour faire jus- qu’à trente mil en tout, sans quoy il m’est impossible, llestat ou je me retrouve, de retenir le dict regiment, duquel si j’estois aban- donné, je serois grandement alloibly ; et vous m’obligerés de plus en plus à vous aimer et rendre la pareille, quand l’occasion s’en pre- sentera, comme je vous prie Croire queje feray de bon cœur. Je vous prie aussy de vous employer envers lesaultres princes, nos amys, qui ont interest en ceste cause, à ce qu’ils facent le semblable de leur part ; car leur conservation est si conjoincte au bien de mes affaires ` et de mon Royaume,. que je ne puis avoir mal qu’ils ne s’en res- sentent, et vous plus que nul aultre, pour estre l’inimitié que le roy D `d’Espagne vous porte et à vostre maison, passée si avant d'avoir voulu obliger les siens par son testament d’en pourchasser la ruine, - laquelle vous ne pouvés mieux empescber qu’en favorisant mes allaires et m’aidant—à luy faire la guerre ; car tant que ce Royaume la luy con- tinuera et s'0pposera à ses desseings, luy ny les siens ne vous peuvent nuire ; chose que il luy seroit facile—de faire aultrement, comme vous pouvés bien juger. Au moyen de quoy, je vous prie faire tant pour . moy et pour vous, que de entretenir encores auprés de moy le dict . regiment toute l’année prochaine, et faire que nos dicts amys y.COI1- tribuent aussy, et je vous promets de m'en revancher, et qu’il ne se — presentera jamais occasion que vous ayés besoing de moy et des forces de mon Royaume, que je nevous en secoure à vostre contentement, ‘ i mon Cousin, comme j’ay commandé au "s' de Bongars vous faire plus C amplement entendre de ma part, vous baillant la presente. Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript au camp devant la’Fere, le xxnf jourde novembre 1595. » ma Nnurvittn. '