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LETTRES MISSIVES

U A et un nommé la Font (qui, à mon advis, est celuy de qui vous sçaviés - 'cles nouvelles durant nostre grand siege) qui vous escrivent de ’Rouen, lesquelles sont en chilïres ; et par si peu que nous en avons peu des- lchiflrer (car je les ay laict ouvrir), nous jugeons qu'elles importent à mon service. ll y en a encore une d'un nommé Desportes, qui de- meure à Verneuil, lequel vous prie de luy mander s’il-sera le bien venu pour vous parler d'une chose dont vous conferastes ensemble a Evreux, dans vostre abbaye de S‘-Taurin, que le feu Roy vous donna?'. ` Jlay aussy plusieurs choses à vous dire, et slen presente tous les jours une infinité sur lesquelles je seray bien aise de prendre vos advis, comme j'ay faict sur beaucoup d’aultres dont je me suis bien trouvé. Partant, partés en diligence, et me venés trouver à Fontaine-bléau. A Dieu. Ce 11_]° septembre 1593. _ HENRY. [ l593. — VERS LE MOIS DE SEPTEMBRE. l A Cop. -Ã- B. B. Fonds Dupuy, Ms. 407, fol. 1 1. recto. .,, [A LA REINE MARGUERITE.] i i . M'amye, Où va le s' Errard la mienne doibt estre plus courte. Tes- time que par ma derniere vous aurés veu le contentement que _j’ay . receu de ce qu’il m’avoit rapporté de vostre part`; suivant laquelle I _j’ay advisé de le vous renvoyer pour vous porter toutes les provisions et expeditionsnecessaires dont vous luy aviésparlé. Croyés, jeuvous supplie, que je n'obmettray rien de ce que je penseray estre delvostre contentement, tant pour le present que pour l’advenir, et que vous me congnoistrés en toutes cboses tres aftectionné à .vous satisfaire en tout ce que vous voudrés de mon amitié. De quoy vous devés faire ' tousjours estat, et que je ne seray moins soigneulx de vostre conser- en longueur, ny de changer d’entremet- I ’ Le marquis de Rosny posséda cette i teur, car il est tout entier dans la conti- abbaye jusqu'à la résignation qu’il en fit 7 dence de son maistre et a bonne volonté en 15gliàlîamiral de Villars. (Gallia christ. pour vous. » t. XI, p.'631.)