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i ' DE HENIH ‘ [131 i estde son debvoir, pour empescher la continuation de ses violences _ ' et mauvais desportemens à l’endroict de mes dicts subjects. Toutes- fois, mon Cousin, si vous jugés que vos remonstrances et le respect quil vous doibt porter puissent le ramener à ce quiest de son deb- voir, je trouve bon que vous renvoyés verstluy pour la derniere fois ; non que je veuille que luy faciés aultres ollres que celles qui estoient ._ portées par `vostre dicte instruction, mais bien que vous luy remons— . ` triés dereclief ce qui est de son debvoir, le tort qu’il se laict de me _ desobliger, et le mal qu’il luy en peut arriver.d’encourir 1non indigna- tion' et d’estre delaissé et abandonné de vous, mon Cousin, et de tous ceulx auxquels il appartient. Cest en ce idebvoir que son honneur . consiste et non a me desobeir, et travailler mon peuple comme il faict. _ _ .l.`aurois agreable que vous tentiés encore ceste voie, et que vous at- J tendiés sa response a, Lyon`.- Cependant voyant que le dict duc d'Es= pernon recherche industrieusement telles longueurs pour bastir ses mauvais desseings auprejudice de mon service, je vous prie que mon i cousin le duc de Guise ne perde temps sa ce qu’il doibt faire pour mon service. Je luy escris qu’il entendra de vous ce qu’avés Faict avec le dict duc d’Espernon, et ce que vous en esperés, et que luy enverrés larevocation du pouvoir du dict duc d’Espernon ’ quand vous jugerés estre à propos : ce que je vous- prie de faire au plus tost, si vous n’avés A telle asseurance du dict duc d’Espernon, qu’ayés occasion de le retenir, . ce que je remets ai vostre prudence 3, m’asseurant qu’en ferés jugement . selon que le bien de mon service le requerra,. et donnerés advis il mon dict nepveu de ce qu’il aura à faire. Quant à la proposition que les s“‘ Cagne et Desportes vous ont faicte, si ce -la vient du duc d'Espernon, je crois que c’est pour gagner temps, si des aultres, ils ne sont croyables I ’ Enprenantlcpartidenommerle duc de larité des'Guises, ses ennemis, bien que — Guise augouvemenient de Provence, etde ccux—ci eussent poureunsmémos des préten Yopposerainsi à d’Epernon clépossédé, sui- tions sur la souveraineté de la Provence. _ vant le conseil dc Rosny, Henri IV, par une “ En- chargeant de cette atlaire le con- mcsure qui semblait impolitique, sauva la nétable, allie duiduc d’Epe1 non, et qui Provence, opposant àd'Epe1 non la double Yavait soutenu jusque-là, le Boi ôtait à de _ i influence de l'autorité royale et dela popu- rebelle son seul veritableyappui.