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, l12l1 LETTRES MISSIVES _ la Royne madame ma bonne sœur, vous portast ce mot de moy, par lequel vous serés asseuré que rien au monde ne vous est plus acquis, et aultres particularitez dont je llay chargé, desquelles je vous prie le ' croire comme moy—mesme. Mais pour ce qu’il importe infiniment pour le bien de mes affaires en l’estat où elles sont, qulen attendant la conference des depputez de la Hoyne madame ma bonne sœur et ~ des miens, je sois promptement secouru de quelques hommes, je vous prie en cela me tesmoigner comme vous m’aimés, faisant en sorte que au plus tost ils puissent estre prés de moy et commandez par i quelqu’un de vos amys, lequel si vous suivés de prés, comme je m’as- seure qu’il ne tiendra à vous, nous ferons ensemble quelque chose d.e bon, Dieu aydant : lequel je prie vous avoir, mon Cousin, en sa garde. Ce v° octobre, à Paris.

HENRY.

1595. — 8 ocromzr. Orig. - B. B. Fonds Béthune, Ms. 9041, fol. 1. [ - Cop. — Suppl. fr. Ms. 1009-2. [AU CONNESTABLE.] Mon compere, Suivant ce que je vous escrivis jeudy dernier, la perte de ma ville de Cambray m'a esté confirmée par lettres de mon cousin le duc de Montpensier, et que ce pendant que mes gens de guerre deffendoient la bresche, sans aucune apprehension de pouvoir estre forcez, les habitans de la ville donnerent une porte aux Espagnols, et advertirent mes dicts gens de guerre de se retirer à la citadelle, ce qu’ils feirent ; mais ne se dict rien encores de leurs bagages et chevaulx, ny des malades et blessez ; qui mei faict craindre qu’il y ay1 eu quelque desordre. Aulcuns adjousteut que la citadelle a commencé à capituler ; mais je n’en ay point d’advis certain, et ne laisse pas de m'advancer tant que je puis, pour empescher par ma presence Testonnement A qu’une telle perte pourroit apporter enima province de Picardie. Si la dicte citadelle de Cambray capitule et se rend, je tiens pour asseuré