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LETTRES MISSIVES

_ 1595. —— ir comm. - [Im. Cop. - B. R. Fonds Béthune, Ms. 9214, Fol. 13`3 recto. y HARANGUE DE HENRI IV AU PARLEMENT ‘. .l’ay faict un long voyage, niais non pas si long que j’eusse desire ; car si ieusse peu estre encores six sepmaines par delà, _j’eusse nettoyé ‘ La date preciscrde ce discours est in- des sales et petites chambres ; je vous ay diquee par la lettre suivante. Dès le prin- remis dans mon palais. Je vous recom- temps de cette annee, lorsque le parlement mande’le debvoir de vos charges : seyes ‘ etait venu prendre conge du Roi, à la aussy soigneux de ce qui est du public que veille de son depart pour la Bourgogne, de tout ce qui vous touche en particulier. S. M. avait répondu au premier president : Gardes que le venin de la passion n’entre « Je_ pensois que ne fussies venus que dans le cœur. Je vous aime autant que roy pour prendre conge de moy, comme vous peut aimer ; mes paroles ne-sont poinct de 111'aves dict ; c'est pourquoy je ne suis pre- deux couleurs : ce que j'ay à la bouche je pare à vous respondre ; ce que j’eusse faict l'ay au cœur. Le naturel des F rancois est en aussy bons termes que ceulx que vous de n’aimer poinct ce qu'ils voyent : ne me aves dicts. Je seray tousjours bien aise que I voyant plus, vous m’aimeres ; et quand vous recherchies avec messieurs qui sont demon m'aures perdu vous me regretterés. Je vous conseil les moyens de soulager mes sub- recommande encore le debvoir de vos jects par le payement des rentes : c’a tous- charges, et empescliés que le poison n'ar- jours este mon intention d’y satisfaire ; je rive jusques au cœur. La France est _l'ay tousjours aussi dict, je ne pense poinct Yhomme, Paris est le cœur. J’ay trois ar- aultre chose ; ce que j’ay à la bouche, je mecs estrangeres dans 1non Royaume ; l’ay au cœur. Je m’en vais dans mon ar- Dieu me fera la grace de les chasser,‘et mec le plus mal accommode que peut estre lors j’i1 ay tenir mon lit de justice. » prince. Vous m’avés par vos longueurs (B- H- F°¤d¤ Bë*h°¤° M' °21‘* f’l **8-) ÈGIIU lCy tI’OlS [[10lS ; VOUS VCTPÉS le l2OI`È Au mois dg février, Henri avait guggi qui El GSÈÉ f&lCÈ IIICS 8.ll`&iI’CS, quatre IIIOIS répondu à dg Niçglai, Prgmièr prégia le vous feront voir. J `ay trois armées dans dent de la chambre des comptes, qui, à la le Royaume, je les iray trouver, j’espere tête d’une députation de cette compagnie, en avoir la raison ; j'y porteray ma vie et était venu lui faire des remontrances sur Yexposeray librement, Dieu ne me delais- la création des tresoriers provinciaux des sera poinct. Il m'a miraculeusement ap- parties casuelles : pelle à la Couronne et m'a assiste jusques ¤ Messieurs, je reçois de bonne part vos ‘ icy ; il m’assistera toujours : ses œuvres ne remonstrances. Je sgay bien que tous seront poinct imparfaictes. Je vous ay re- `edicts nouveaux sont tousjours odieux. Je mis en vos maisons ; vous n’esties que dans l'ay faictavec autant de regret que vous en