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A 408 r LETTRES MISSIVES l’advenir, à ses dicts ennemys plus d’audace et de barre sur iceluy. Vous le dires au dict bassa, luy presentant la lettre que je luy escris, par laquelle je me conjouis avec luy de son restablissement, vous sçachant bon gré de l’ofHce que vous aves faict envers _luy et des pre- sens desquels vous aves trouve moyen de le visiter, pour le vous con- ` cilier pûour mon service ; dont j’espere vous en faire rembourser, avec les aultres avances que vous aves donnees pour soustenirvostre charge I et mes affaires, que je vous recommande d’entiere afïection, estant de toutes parts charge de [telles] despenses, que je ne puis en verite vous secourir et assister comme je desire et est necessaire, pour le bien et honneur de mon service. Mais j’y pourveoiray de facon, l’annee prochaine, que vous aures occasion de vous en louer et moyen de continuer à me servir, non plus fidelement et à mon contentement que vous aves laict, mais plus commodement et dignement. Prenés donc cotuage, je vous prie., i Le repos de 111011 Royaume approche, par la grace de Dieu, lequel me deschargera d’infinies despenses et me donnera plus de moyen de secourir 1nes servitetus et pourveoir à celles qui importent à ma re- putation. Ayant commande à Guitard d’arrester encore quelques jours, pour vous en pouvoir porter la resolution certaine. Au reste, je trouve bien estrange les oflices que faict l’agent d’Angleterre par delà, dont je me plaindray à la royne d'Angleterre. Continues ànfadviser de ses deportemens, comme de toutes aultres occurrences, et surtout n1e mandes Iidelement quels fondemens je doibs faire de l’armee de Sa Haultesse, luy faisant sentir le compte qu'elle doibt faire des miennes, occupant comme elles 'font les principales de ses ennemys qui des- pendent du roy d’Espagne, comme il eust esprouve s’il eust assiste l’Empereur, ainsy qu’il l’eust faictô sans les empesches que je luy ay donnees : et je prie Dieu, Mons' de Breves, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Lyon, le XX`]c septembre 1595. HENRY. ° Cette phrase, mal construite, signifie : comme le sultan l'eût éprouvé, si le roi d'Espagne eût assisté l'Emper cur .....