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LETTRES MISSIVES


' titudes seront punies du ciel, et là je la remets. Quoy qu’elle face et _ die, je ne laisseray d’estre son pere, son. frere et son Roy, et de faire _ mon debvoir, encore qu’elle ne face le sienzce que tout le monde -ne fait pas aussy à ceste heure ; mais Dieu me fera la grace que je feray le mien. Croyés que cela 1n’oll’ense fort. J’enverray demaèn Roque- laure 2 vers elle, instruict fort particulierement de mes volontez et ' intentions, lesquelles il vous communiquera. ll ne sera de huict jours ' par delà, pour ce que ceulx de Montpensier courent sur lechemin de la poste, et prennent tout le monde ; mesmes encore ce jour d’huy ils ont prins deux courriers, sy bien qu’il n’ira prendre la poste qu’à Nevers. Dictes à Antoine Perez que je suistres aise de son retour, et le seray encore plus de le voir icy. Les ailaires ne vont guere bien ; j’y apporte ce que je puis, mais non cé que je veux. Vous me verres tout amaigry, 11011 de maladie, car je ne me portay jamais mieux, mais de fascherie et de voir que tout le monde fait si mal son debvoir. Je vous en diray davantage lorsque je vous verray, qui sera bien tost. A Dieu, Mons" de la Force. Ce Xlljc septembre, à Lyon.

HENRY.

d’années, et que son frére, après avoir en- gneur de Roquelaure, était fils de Géraud couragé son attachement pour le comte de de Roquelaure et de Catherine de Besoles. Soissons, s’y était ensuite constamment Il avait recu l'ordre du Saint—Esprit à la opposé, tantôt dcspotiquement, tantôt par promotion de cette année, et s'était des c ruse, depuis qu’il avait concu contre ce plus distingué au combat de Fontaine- prince une antipathie que madame Cathe- Francaise. ll fut sénéchal de Rouergue et . rine était loin de partager. i de Foix, lieutenant général au gouverne- ’ La bonne humeur et le caractère ment de lahaute Auvergne et de Guienne, agréable de ce seigneur gascon,.très—aimé et maire perpétuel de Bordeaux. Il recut, q de la famille royale, le faisaient employer en 16 1 5, le bâton de maréchal de France, par Henri lVdans ces délicates négociations et mourut en 1625, âgé de quatre-Virlgk de brouilleries intérieures. Antoine, sei- un ans. '